Extrait du journal

L'Eternel a parlé : sa voix frappe les mondesA cette voix puissante, en leurs bases profondes, Se sont ébranlés les sept cieux ; Les fleuves et les mers reculent vers leur source, Et les chars des soleils demeurent, dans leur course Immobiles sur leurs essieux. Ame des saints concerts, la harpe du prophète, Tout a coup fait silence , et la corde s'arrête Entre les doigts du séraphin. Les trônes, les vertus, les splendeurs, les archanges, Les dominations, immortelles phalanges, Interrompent l'hymne sans fin. Tous les saints inclinés sont penchés sur La terre, O spectacle pompeux! ineffable mystère ! Miraculeuse nouveauté ! Un Roi, que le malheur marqua de son empreinte, Vient aux pueds du pontife implorer l'huile sainte, Baptême de la royauté. K Ce Roi qu'avec amour votre œil ici contemple, » Et qui prie incliné sur les marches du temple, s Ce Roi, dit le Seigneur, est mon fils bien-aimé : » Je lai garde ce fils, tomme une autre espérance ; » Car du; feu le plus pur, pour son Dieu, pour la France, a Son cœur toujours fut consumé. » Lorsque, pour éprouver sa force et son courage, » J abandonnai sa barque aux fureurs de l'orage ; a Dans sa piété seule il chercha son soutien ;...