Extrait du journal

tionnaire comme on en souhaiterait beaucoup pour « greffer » notre vieille administration, où la tradition tourne parfois à la routine. Il a été formé à la grande école de Gallieni, à Madagascar. Puis il est venu travailler sur la Côte des Somalis aux côtés du grand gouverneur que fut M. Pascal. En 1914, il allait rejoindre au Maroc le général Lyautey qui l'avait réclamé quand la guerre éclata. Le 5 août, il partait comme caporal aviateur. Il revint à la fin de la campagne ayant gagné la Légion d'honneur et les croix de guerre française et belge. Il en rapportait aussi plusieurs graves blessures, dont une Fa cruellement mutilé. Depuis, il dirigeait, au ministère des Colonies, le service de l'aviation, et c'est grâce à son effort que notre réseau colonial aérien dépasse aujourd'hui 30.000 kilomètres. Ce n'est pas sans un crève-cœur, m'a-t-il dit, que j'abandonne ce service, qui était pour moi comnie un enfant. Pour accomplir ce qu'il faut, à la Guyane, il faudra au nouveau gouverneur de la volonté et du cœur. M. Chanel en a. L'enquête d'Albert Londres. m'a-t-il déclaré tout d'abord, était celle d'un homme généreux et bon. Les conclusions sont graves. Je pars avec la volonté d'apporter au mal qu'il a signalé tous les remèdes appropriés. On peut être certain que je ne ménagerai ni mon temps ni mon effort. Mais ma volonté s'appliquera aussi il exiger la bonne volonté de tous ceux dont la collaboration m'est nécessaire....