Extrait du journal

C'était là un beau drapeau pour la France, qui ne veut pas de violence, qui veut l'ordre et la paix. » La colonne traversa les rues aux cris de Napoléon 11, sans exciter le moindre assentiment de la part de notre population, qui répondait par l'indifférence la plus complète à cette folle tentative. » Arrivé au quartier du 46e, àla Finkmatt, le colonel Vaudrey chercha à embaucher le régiment au nom de Napoléon 11. Le 46e lui répondit, comme il le devait, en arrêtant le colonel Vaudrey et le personnage qui jouait le râle du fils de Lucien. »Le 3e régiment ne tarda pas à venir aux cris de vive le Roi ! tout le reste de la garnison en fit autant, et une heure après tout était rentré dans l'ordre. » Ce matin à six heures, une vingtaine d'artilleurs, commandés par un homme d'outre-Rhin, habillé en lieutenant-général, se présenta chez M. le préfet pour l'arrêter au nom de Napoléon il. M. le préfet ré pondit à cette insolence comme il le devait, et il ne céda qu'à la force armée, qui le transporta au quartier d'Austerlitz. Au bout d'un quart d'heure, le préfet fat remis en liberté par les soldats eux-mêmes, aux quels M. le préfet fit comprendre la folie de leur tentative. » Aucun officier du 4«, excepté le colonel Vaudréy, n'a pris part à cette ridicule insurrection. » La garnison a fait son devoir, et cetto tentative a seulement fait éclater la fidélité et le dévouement de l'armée française et L'indignation, do la population centre de semblables folies. » A huit heures, tout était rentré dans l'ordre. » M. le général Voirol, qui avait été arrêté, a été mis bien vite en li berté, ainsi que M. le préfet. » La garnison se réunit en ce moment sur la place d'Armes. Le gé néral Voirol va passer la revue. » P. S. Ce n'est pas un fils de Lucien qui a été arrêté, c'est le fils de l'ancien roi de Hollande, le fils d'Hortense. » On vient de transférer à la prison civile le prince Louis Bonaparte, le colonel Vaudrey et Us personnes arrêtées avec eux au quartier de la Finckmatt. »...