Extrait du journal

! Le public anglais n'est pas plus intéressé à la Conférence que le public américain, parce qu'il n'y a jamais eu grande con fiance. Il se demande, aujourd'hui qu'elle touche à sa fin, annoncée comme devant ar river le 27 juillet, quelle influence cet échec peut avoir sur la carrière ministérielle de M. Mac Donald, dont elle devait être le cou . remuement. Le ministère a certainement 'perdu du prestige à cette consultation mon diale ratée ; on lui reproche de n'avoir pas su lui imprimer une direction et mettre la Grande-Bretagne à la tête du mouvement de reconstruction' mondiale. Gela est facile à dire" ; mais les journaux qui critiquent ainsi leur gouvernement oublient trop qu'il était sous l'influence américaine à laquelle il n'a pu se soustraire -et que, bien qu'on le nie dans les -milieux gouvernementaux, les membres du cabinet ne sont pas unanimes sur la politique à suivre. C'est à cela qu'il faut attribuer le fait que l'Angleterre, à la Conférence, n'a su se mettre ni d'un côté ni de l'autre et qu'elle n'a pu réaliser cette impossibilité qui consiste à vouloir chasser avec les chiens et courir avec les lièvres. Autant qu'on en peut juger en ce moment, la coopération internationale n'a pu être ob tenue ni dans le domaine monétaire ni dans le domaine économique, et la possibilité de la création de trois groupes ou trois unités américaine, britannique et européenne sem ble se dessiner. Cela ne déplairait pas à certains milieux politico-économiques qui rêvent de trouver dans le développement de l'impérialisme un moyen de rendre à la Grande-Bretagne la suprématie politique et économique dont elle a joui au siècle der nier. : -p. y. -...