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L’Aurore, 14 mai 1912

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L’Aurore
14 mai 1912


Extrait du journal

L'effondrement du parti radical est, comme on pouvait s'y attendre, le thème de la presse conservatrice et modérée. Le parti radical'a perdu cinq sièges à Paris, donc il est effondré. Ce n'est cependant pas ce que montrent les chiffres des élections en province. Les radicaux et radicaux-socialistes sont, avec les républicains de gauche, les seuls qui aient gagiié des sièges. Sur 359 conseils municipaux des chefs-lieux d'arrondissement, àes radicaux et radicaux-socialistes en détiennent 170, les républicains de gauche 93. Ensemble 263 sièges sur 35g. C'est là une majorité très appréciable, t'as du tout une majorité d'effondrement. Tandis que, dans la statistique générale 'des sièges perdus et gagnés, les unifiés perdent 1 siège, les progressistes 11 sièges et les réactionnaires 2 sièges, les radicaux et radicaux-socialistes gagnent 5 sièges et les républicains de gauche 8 sièges. Encore une fois, ce n'est pas la défaite. C'est, au contraire, une situation prépondérante vis-à-vis des autres partis. Les chiffres sont les chiffres....

À propos

Transfuge de L’Intransigeant, Ernest Vaughan fonde en 1897 L’Aurore. Cet organe républicain de tendance socialiste est d’abord animé par Georges Clemenceau. Son départ en 1906 réduit largement l’audience du journal. Il cesse de paraître en 1914. C’est en Une de L’Aurore qu’Émile Zola publie son célèbre article « J’accuse...! » le 13 janvier 1898.

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