Titre de presse

L’Humanité

journal socialiste quotidien
8 avril 1904
Titre de presse

L’Humanité

journal socialiste quotidien
8 avril 1904
8 avril 1904
Paris (France)
14 869
 
30 décembre 1950
information générale
illustrée
Quotidien

Les Unes emblématiques de ce titre de presse

Fondé par Jean Jaurès en 1904, L’Humanité, affichait une double volonté : celle de rassembler les militants du socialisme en France, et celle de les renseigner. Sa rédaction, d’une qualité intellectuelle remarquable, a toujours su se défendre contre les attaques virulantes de la presse de droite, notamment de L’Action française, de L’Écho de Paris ou de La Presse. Attaques qui ont toutefois chauffé les esprits de certains nationalistes : on peut penser qu’ils ont même mené – indirectement – à l’assassinat tragique de Jaurès en 1914.

Sous-titré « Journal socialiste quotidien », L'Humanité , devait être à l'origine un outil pour l'unification du mouvement socialiste français en même temps qu'un journal d'information sérieux, manifestant selon la volonté de son créateur « un souci constant et scrupuleux de la vérité ».

On y trouve les plumes prestigieuses de René Viviani, Octave Mirbeau, Aristide Briand, Jules Renard et Léon Blum (beaucoup sont agrégés, ce qui fait dire à Briand : « Ce n'est pas L'Humanité, ce sont les humanités »). Lancé à 140 000 exemplaires, il tombe à 15 000 en 1905. Il survit grâce à des souscriptions et des emprunts, et remonte lentement jusqu'à atteindre les 80 000 exemplaires en 1912.

En 1911 (congrès de Saint-Quentin), L'Humanité devient l'organe officiel de la SFIO. D'abord pacifiste et antimilitariste, la ligne du journal est bouleversée par l'assassinat de Jaurès en juillet 1914 puis par le déclenchement du conflit mondial : sous la direction de Pierre Renaudel, il défend la guerre au nom de la défense de la République. En octobre 1918, Marcel Cachin arrive à la tête du journal, qui prend ses distances avec l'Union sacrée.

Après 1920 et le Congrès de Tours, L'Humanité suit la ligne politique du jeune Parti communiste. Son « approbation » du pacte germano-soviétique lui vaut d'être interdit, le 27 août 1939, par le gouvernement Daladier.

Pendant l'Occupation, il paraît clandestinement et reparaît officiellement en août 1944. Prosoviétique durant la guerre froide, il est aussi le seul quotidien français à soutenir dans le monde les luttes de libération nationale (Indochine, Algérie...).

Par la suite, sa diffusion ne cesse de décliner : L'Humanité, qui s'est peu à peu détaché des instances dirigeantes du PCF, tire aujourd'hui à moins de 50 000 exemplaires.