Titre de presse

Le Temps

25 avril 1861 - 30 novembre 1942
Titre de presse

Le Temps

25 avril 1861 - 30 novembre 1942
25 novembre 1861
Paris (France)
30 301
 
30 novembre 1942
information générale
Quotidien

Les Unes emblématiques de ce titre de presse

Le Temps

6 novembre 1872

Le Temps

25 septembre 1884

Le Temps

17 novembre 1942

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

Le Temps, qui reprend un titre de 1829 faisant référence au célèbre Times anglais, fut fondé par le journaliste Auguste Neffzer, qui en fit le grand organe libéral français. De grand format, trois fois plus cher que les quotidiens populaires, il paraît l'après-midi. Ses tirages (3 600 à l'origine, 25 000 en 1910, 60 à 50 000 dans l'ente-deux guerres) sont bien inférieurs à son audience qui, elle, est considérable, en particulier auprès des élites.

Austère, extrêmement rigoureux dans son traitement de l'information et des nouvelles internationales, il s'impose comme le journal de référence de la Troisième république. Un de ses prospectus le définit comme « modèle du journal moderne, source irremplaçable pour l’historien à la recherche d’objectivité [...] ne relevant d’aucun parti, aucune secte, aucune coterie ». Son autorité incontestée lui vaut d'être qualifié par le chancelier allemand Bülow, en 1906, de « sixième puissance européenne ».

Lorsque Nefftzer cède Le Temps à Adrien Hébrard en 1872, il est classé plutôt au centre-gauche, puis républicain conservateur. Il est dreyfusard, non sans débats. Dans l'entre-deux guerres, il devient le quotidien officieux du Quai d'Orsay. Lors des accords de Munich en 1938, il approuve l'abandon de la Tchécoslovaquie, ce qui vaut à Hubert Beuve-Méry, correspondant du journal à Prague, de démissionner.

Il ne se saborde qu'en novembre 1942, ce qui lui vaut, à la Libération, de voir tout son matériel confisqué au profit du Monde qui commence à paraître en 1944, et dont la typographie, le format, ainsi qu'une partie des journalistes et des cadres sont longtemps hérités du Temps.