Muse et parfois amante d’artistes célèbres, chanteuse, danseuse, gérante de cabaret, peintre et actrice de cinéma, Kiki de Montparnasse a brûlé sa vie et reste dans les mémoires une légende du quartier du Montparnasse, que le metteur en scène Jean-Jacques Beineix fait revivre jusqu'au 27 mars au Lucernaire, dans le 6ème arrondissement de Paris.
En 1929, à seulement 28 ans, les Mémoires de cette artiste hors du commun reçoivent un accueil critique bienveillant, comme dans Le Temps le 7 octobre de cette même année :
"Kiki vient d’écrire ses Mémoires. Elle peignait aussi déjà, non sans grâce, en toute ignorance, avec cette naïveté qui atteste une grande force de mimétisme chez cette enfant de la nature embarquée sur le dernier bateau. La voilà femme de lettres à présent. Pourquoi pas, si elle a quelque chose à dire? Kiki de Montparnasse, qui peut assurément passer pour la plus jolie de nos « moins de trente ans », sait qu'il est dangereux aux mémorialistes d’attendre la décrépitude pour conter sincèrement sa vie. Qui de nos plus jeunes contemporains n’a pas encore écrit ses « Souvenirs d’enfance et de jeunesse » lui jette la première pierre !"
Ecrit par
Marina Bellot est journaliste indépendante, diplômée de l'Ecole de journalisme de Sciences Po. Elle a co-fondé en 2009 Megalopolis, un magazine d'enquêtes et de reportages sur la métropole parisienne, qu'elle a dirigé pendant trois ans. Elle est l'auteure de plusieurs ouvrages pédagogiques à destination des adolescents et a co-écrit une biographie de Jean-François Bizot, L'Inclassable, parue chez Fayard en 2017.