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Écho de presse

King Kong : quand un monstre divise la critique

Le film mettant en scène un gorille géant provoqua en 1933 des réactions très diverses dans la presse.
King KongCinémaartMonstre
Pierre Ancery

Ecrit par

Pierre Ancery

Publié le

15 décembre 2016

et modifié le 22 novembre 2024

Le film mettant en scène un gorille géant provoqua en 1933 des réactions très diverses dans la presse.

À l'automne 1933, un monstre débarque sur les écrans de cinéma français. Son nom : King Kong. Il est le héros du film éponyme réalisé par Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack, dont l'histoire est aujourd'hui connue de tous : celle d'un gorille gigantesque qui, capturé dans son île par des explorateurs, s'échappe et traverse New York à la recherche de la jeune femme dont il est tombé amoureux.

À l'époque, les critiques saluent la prouesse technique qui consiste à animer un gorille géant. Mais elles sont partagées face à la vision spectaculaire, très hollywoodienne, que King Kong propose du cinéma.

 

Le Journal du 15 septembre s'enthousiasme :

 

« Il y a là une telle dépense d'ingéniosité, une si profonde maîtrise de toutes les ressources de truquages que peut offrir le studio que ce film soulèvera une curiosité générale. Dans une pareille histoire, l'interprétation importe peu, les visions seules comptent [...]. Voici un exemple rare de tout ce qu'il est possible de réaliser à l'écran, où, décidément, la fantaisie et l'imagination ne rencontrent plus d'obstacles. »

 

Le Petit Parisien du 15 septembre est dithyrambique :

 

« Ce film est un enchantement. Rien n'y est possible et tout y semble possible ; rien n'y est vrai et pourtant tout émeut et étonne comme la vérité. »

 

L'Ouest-Éclair du 7 décembre est plus nuancé, estimant que le film est « à la fois un chef-d'œuvre et un navet » :

 

« Il est tout d'abord un chef-d'œuvre : celui de la technique cinématographique. Il représente la perfection dans le mécanisme et le truquage inventés pour les besoins du septième art. Il est aussi un navet, parce que ce mécanisme, parce que ce truquage poussés à un certain point finissent par se remarquer sur l'écran comme se remarque le nez au milieu de la figure. »

 

Mais comme pour la sortie aujourd'hui d'un Jurassic Park ou d'un Star Wars, certains se montrent rétifs... La Femme de France du 26 novembre lynche le film :

 

« Au bout de trois semaines, les quelques personnes qui s'égarent encore dans le désert de la salle Marivaux y vont uniquement pour s'égayer devant un gigantesque mannequin qui se voudrait horrifique et qui n'est que ridicule... »

 

Tout comme L'Action française du 14 octobre, pour qui « King Kong est surtout un succès d'hilarité », qui annonce d'autres excès hollywoodiens.

 

« C'est également un résumé, une charge énorme du cinéma américain, tel que nous l'avons tous connu et tourné en dérision, tel qu'il ne cessera pas d'exister, aussi longtemps qu'il se trouvera quelque yankee pour proposer d'enthousiasme à l'admiration de l'espèce humaine une mirifique et colossale histoire dans le goût de King Kong. »

 

King Kong est depuis devenu une icône de la culture populaire, donnant lieu à d'innombrables suites, remakes et adaptations.

 

Mots-clés

King KongCinémaartMonstre
Pierre Ancery

Ecrit par

Pierre Ancery

Pierre Ancery est journaliste. Il a signé des articles dans GQ, Slate, Neon, et écrit aujourd'hui pour Télérama et Je Bouquine.

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