Écho de presse

Joséphin Péladan et la querelle du testament de Barbey d’Aurevilly

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L'écrivain et « mage » Joséphin Péladan caricaturé par Alfred Le Petit, Les Hommes d'aujourd'hui, 1890 - source : WikiCommons

Écrivain prolixe, figure du mouvement symboliste et mage autoproclamé, Joséphin Péladan amuse ou intrigue les salons littéraires. En 1891, ses accusations concernant le testament de Barbey vont faire l’objet d’attaques de la part de Léon Bloy et d’un procès.

Lorsqu’en 1889 meurt Jules Barbey d’Aurevilly, dandy extravagant, critique littéraire féroce mais surtout grand romancier de la cruauté, peu de monde et encore moins de gens de lettres assistent à ses obsèques.

« François Coppée, très ému, conduisait le deuil ; auprès de lui, un petit-cousin de d'Aurevilly représentait seul la parenté du mort ; et la famille littéraire n'était guère nombreuse, elle non plus.

Nous avons reconnu pourtant Jean Richepin, J.-K. Huysmans, Léon Cladel, Gustave Geffroy, Joséphin Péladan, 0. Uzanne, M. de Fleury, J.-F. Raffaëlli, Zacharie Astruc, Camille Bourget, l'éditeur Lemerre, le docteur Albert Robin, le docteur Letourneau, Braga, Ch. Hayem, le comte Roselly de Largues, le comte et le vicomte de Tarade de Corbeilles, le marquis Queux de Saint-Hilaire.

Peu ou point de curieux. »

Le Figaro relève parmi la petite foule la présence de Joséphin Péladan. Ecrivain et critique littéraire lui aussi, il est devenu en 1884 l’ami de Barbey d’Aurevilly, qui a préfacé son roman Le Vice suprême. Comme l’auteur des Diaboliques, Péladan abhorre Emile Zola et son naturalisme et prêche dans ses œuvres le romantisme et l’occultisme. Et comme Barbey d’Aurevilly, connu pour son dandysme flamboyant, il ne se montre en ville que revêtu de tenues plus excentriques les unes que les autres.

Né Joseph-Aimé Péladan dans une famille de cultivateurs et de commerçants, le jeune écrivain s’est rapidement forgé un personnage de « mage » qui le distingue dans les salons parisiens.

« Sans aller si loin, le jour du vernissage, M. Péladan nous a paru donner une formule heureuse de la toilette féminine de l’avenir.

Il portait une sorte de blouse vénitienne en satin, ajustée par endroit et, ailleurs, négligemment flottante. Un pantalon, dont il tenait la recette de M. Barbey d’Aurevilly, tombait sur un pied chaussé fi...

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