Écho de presse

1927 : le monde pleure la mort d’Isadora Duncan, danseuse et femme libre

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À gauche, Isadora Duncan avec ses deux enfants ; à droite, la danseuse en compagnie de son mari, Excelsior, 1927 - source : RetroNews-BnF

 

Danseuse, elle casse les codes classiques ; amoureuse, elle se moque des genres… La fin tragique d’Isadora Duncan est l’occasion pour la presse de rappeler quelques épisodes de la vie de cette femme hors du commun.

Le 15 septembre 1927, la presse française se fait l’écho de la mort accidentelle d’Isadora Duncan à Nice. Dans ce décès soudain, c’est  d’abord l’aspect tragique qui frappe les esprits : la grande danseuse américaine aurait en effet succombé étranglée par sa propre écharpe.

« Avant que la voiture se mit en marche, elle rejeta vivement sur son épaule gauche un des longs pans de son châle. Ce simple geste devait être cause du terrible accident.

Les franges du châle glissèrent entre le pare-boue gauche arrière et la carrosserie, puis s'insinuèrent entre le tambour du frein et les rayons de la roue. La voiture démarra. Les franges s'entortillèrent autour du tambour du frein, puis le pan du châle. La malheureuse fut si brusquement surprise qu'elle n'eut pas le temps de pousser un cri.

La secousse avait été si rude que la colonne vertébrale avait été rompue et la mort instantanée.

Ce fut si brutal et si rapide, que le chauffeur, M. Folchetto ne s’aperçut de rien. Lorsqu'il vit sa cliente s'affaisser sur les coussins, il crut qu'elle avait été prise d'un léger malaise. Il s'arrêta, mais déjà, il n'avait plus à côté de lui qu'un cadavre. »

Certains journaux se plaisent à rapprocher cette tragédie de celles qu’a connues la danseuse tout au long de sa vie : les décès de Deirdre et Patrick, s...

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