Écho de presse

Louise Brooks, enfant terrible du cinéma muet et icône des années 20

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Photo de l'actrice Louise Brooks circa 1929 - source : WikiCommons-Library of Congress

Libre et fascinante, l'actrice américaine Louise Brooks, à la fin des années 1920, était l'égale de Greta Garbo ou de Marlene Dietrich. Mais son refus de se plier aux demandes des studios provoqua la fin de sa carrière au cinéma. Celle-ci fut tardivement redécouverte.

Un regard de braise, un sourire dévastateur, et surtout une coupe de cheveux « à la garçonne » qui allait devenir sa signature : l'Américaine Louise Brooks (1906-1985), une des dernières grandes actrices du cinéma muet, se signalait d'abord par sa présence physique et sa sensualité hors norme. Véritable icône des Roaring twenties, elle fascina le public dans la poignée de rôles qui firent d'elle une star aussi sulfureuse qu'admirée.

Danseuse de formation, Louise Brooks s'illustre à partir de 1925 dans des comédies légères. Puis elle tient le premier rôle dans quelques films remarqués par la critique française, qui insiste alors davantage sur sa beauté que sur son talent.

À propos d'Une fille dans chaque port (1928) de Howard Hawks, Comœdia note ainsi que « Louise Brooks est trop jolie et trop joliment dévêtue pour nous inspirer une grande pitié ». L'Intransigeant ajoute que « la très jolie Louise Brooks parvient à paraître suer le vice et la perfidie ».

Des apparitions qui suffisent à faire d'elle une célébrité. Le 6 décembre 1928, l'hebdomadaire consacré au cinéma Pour vous lui consacre un portrait à l'occasion de son passage à Paris. Là encore, le magazine évoque sa beauté « dangereuse » et la dépeint comme « la star qui ne va jamais se voir à l'écran » :

« Louise Brooks ! Une femme mince que nous vîmes les cheveux ébouriffés, que nous voyons désormais avec cette coiffure en carré, ce casque noir d’enfant un peu pervers.

C’est elle qui paraît la dernière dans A Girl in Every Port. On la voit, sinon plonger elle-même, tout au moins grimper avec grâce, un peu de cynisme et une coquetterie savante, au sommet d’un mât qui domine la piscine d’un cirque d’Anvers. Attirante, dangereuse créature, très dangereuse, puisqu’elle réussit à prendre dans ses filets un coureur des mers et des filles dont l’expérience est éprouvée... Prenez garde ! [...]

Miss Louise Brooks est passée parmi nous, sans bruit. Mais elle a des charmes d’attraction si étranges et si particuliers que nous ne po...

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