Écho de presse

1942 : « Casablanca » de Michael Curtiz, film politique

le par

Ingrid Bergman et Paul Henreid dans « Casablanca », 1942 - source : WikiCommons

Grand classique du cinéma américain, Casablanca de Michael Curtiz sort en pleine Seconde Guerre mondiale. Découvrant le film après le conflit, la presse française va louer les intentions politiques du film, conçu comme un hommage à la Résistance.

Rien ne prédestinait Casablanca, sorti en 1942, à devenir un des films les plus mythiques de l'histoire du cinéma. Tiré d'une obscure pièce de théâtre, il devait être au départ réalisé par William Wyler avant que Michael Curtiz (Captain Blood, Les Aventures de Robin des bois...) n'en prenne les rênes.
 

Le tournage fut chaotique : alors qu'il avait déjà commencé, les scénaristes continuaient de travailler séparément sur des versions différentes de l'intrigue. Jusqu'au dernier moment, personne ne savait comment le film allait se terminer.
 

Quant au casting, aucun des comédiens prévus au départ ne fut de la partie. Le duo de protagonistes allait finalement être interprété par Humphrey Bogart et Ingrid Bergman. À l'époque, Bogart, 42 ans, est déjà un acteur reconnu. Il a joué l'année précédente dans le célèbre Faucon maltais et a régulièrement les honneurs de la presse française.

Sa partenaire, la Suédoise Ingrid Bergman, doit encore faire ses preuves. Après son premier film américain, Intermezzo, en 1939, Le Jour notait pourtant que « d'après les spécialistes californiens, Ingrid Bergman [...] n'est pas qu'une ravissante personne, c'est aussi une excellente comédienne appelée au plus brillant avenir. »
 

L'intrigue de Casablanca a la particularité de se dérouler à l'époque même du tournage, c'est-à-dire en pleine Seconde Guerre mondiale. Rick Blaine (Bogart) est le propriétaire cynique d'un night-club au Maroc, alors sous domination vichyste. L'arrivée de son ancien grand amour Ilsa Lund (Bergman) et du mari de celle-ci, Victor Laszlo, chef de la Résistance tchèque, va mettre à l'épreuve ses sentiments et son apparent détachement des choses « politiques »...
 

Tenant à la fois du mélodrame, du film d'espionnage ...

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