Écho de presse

Les bandits Cartouche et Mandrin, stars du théâtre

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Affiche pour la pièce « Cartouche : drame nouveau en cinq actes (huit tableaux) », 1863 - source : Gallica-BnF

Les deux fameux brigands du XVIIIe siècle eurent à patienter un siècle pour devenir des célébrités théâtrales, leurs aventures transfigurées en mélodrames joués au « Boulevard du Crime ».

Le boulevard du Temple à Paris gagna son surnom de « Boulevard du crime » sous la Restauration, pour sa prolifération de théâtres où se jouaient des mélodrames aux intrigues policières, adaptations opportunistes de faits divers ou inventions fictionnelles macabres.

C’est dans ce dernier registre que la pièce de Benjamin Antier L’Auberge des Adrets remporte un grand succès au début des années 1820, notamment pour l’interprétation outrancière du comédien Frédérick Lemaître dans le rôle du criminel Robert Macaire. L’acteur, futur protégé de Victor Hugo, personnage central du chef-d’œuvre de Marcel Carné Les Enfants du paradis (la deuxième partie du film montre justement une représentation de L’Auberge des Adrets), popularisera de son jeu exalté la nouvelle mode du mélodrame des années 1820 : l’odyssée criminelle du bandit de grand chemin.

Premier portrait tiré, celui du rusé Louis Dominique Cartouche, mort un siècle plus tôt supplicié, roué de coups en public, transformé en martyr au fil des ans et de la sympathie grandissante pour ses contestations de l’autorité.

« Cartouche fera fureur, et Frédéric joue ce rôle avec trop de vérité pour ne pas attirer la foule ; la morale dira ce qu’elle voudra.

Mlle Olivier a été souvent applaudie, et la mise en scène de l’ouvrage peut être louée sans restriction. Le ballet est fort original.

Encore une fois, tout le monde voudra voir Cartouche, p...

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