Écho de presse

Les rêves fantastiques d’Ernst Theodor Amadeus Hoffmann

le par

Autoportrait de l'écrivain Ernst Theodor Amadeus Hoffmann, circa 1820 - source : WikiCommons

Auteur de L’Homme au sable, du Chat Murr et des Élixirs du diable, l’écrivain allemand E.T.A. Hoffmann (1776-1822) fut le grand précurseur européen du fantastique en littérature. Dès la fin des années 1820, la France romantique salua en lui le créateur génial d’un « genre nouveau ».

Son nom, aujourd’hui, a été quelque peu oublié de ce côté du Rhin. Pourtant, l’écrivain allemand E. T. A. Hoffmann fut sinon l’inventeur, du moins le grand précurseur, en Europe, de ce qu’on appellera le genre fantastique.

Avant Poe et Kafka, il sut décrire avec brio l’irruption de l’étrange et du surnaturel dans le quotidien, que ce soit dans ses romans (Le Chat Murr, Princesse Brambilla ou bien Les Élixirs du diable) ou dans ses contes (le célèbre et terrifiant Homme au sable, Le Vase d’or, Les Mines de Falun...).

Né en 1776 à Königsberg, dans le royaume de Prusse, Hoffmann mena longtemps une double vie, à la fois fonctionnaire dans l’administration et artiste fréquentant les cafés de Posen, de Varsovie ou de Berlin. Il ne découvrit sa vocation d’écrivain que tardivement, à 32 ans, après avoir tâté de la musique - il est l’auteur de plusieurs opéras - et du dessin.

Son premier conte connu, Le Chevalier Glück, fut composé en 1808. Il ne restait alors à Hoffmann  que quatorze années à vivre, qu’il employa à produire une œuvre littéraire où se mêlent la fantasmagorie et un prodigieux sens du burlesque.

Les thèmes de la folie, de l’illusion, du dédoublement, de la solitude de l’artiste, si présents dans les pages d’Hoffmann, deviendront des motifs-clés de la littérature romantique, influençant plus tard des écrivains aussi divers que Dostoïevski, Gogol, Andersen ou Thomas Mann.

Dans la France en pleine effervescence romantique, son succès fut phénoménal quelques années après sa mort (causée en 1822 par la syphilis). Parmi les premiers à évoquer Hoffmann, Jean-Jacques Ampère, dans Le Globe d...

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