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Écho de presse

1910 : la grande crue de la Seine

Depuis mardi, la Seine a débordé de son lit. On est toutefois encore loin de la terrible crue de 1910, le plus important débordement connu de la Seine après celui de 1658.
catastropheParisParisVieux Paris
Pierre Ancery

Ecrit par

Pierre Ancery

Publié le

1er juin 2016

et modifié le 24 février 2025

Depuis mardi, la Seine a débordé de son lit. On est toutefois encore loin de la terrible crue de 1910, le plus important débordement connu de la Seine après celui de 1658.

En janvier 1910, une pluviométrie importante, la présence de neige et de gel, et le débordement de plusieurs affluents (Yonne, Loing, Grand Morin) furent cause de la plus grande crue du siècle en région parisienne.

 

En une dizaine de jours, elle atteignit son point maximal. Dès le 20, la navigation sur le fleuve était arrêtée car il n'y avait plus de place pour passer sous les ponts. « C'est un véritable déluge », titre Le Petit Parisien du lendemain :

 

"Plaines ne formant plus que des lacs, quartiers de villes inondés, ponts et usines emportés, routes et voies ferrées coupées, telle est la situation désastreuse dans une grande partie de la France."

Le 21, l'usine produisant l'air comprimé de la ville est arrêtée, bloquant les horloges et les ascenseurs. Le 23, l'eau de la Seine monte à hauteur des quais : une partie de la capitale est inondée. Le 25 janvier, Le Matin titre : « Un fléau s'étend sur Paris et sa banlieue » et publie des photographies de lieux de la capitale saisis par les flots.

 

Mais c'est le 28 que la crue atteint sa hauteur maximale : 8,62 m au pont d'Austerlitz. 22 000 caves et des centaines de rues sont envahies par une eau glacée et de plus en plus polluée (car les égouts refluent...) et la moitié du réseau métropolitain est inondée.

 

Heureusement, il n'y aura pas d'autre pic. Dès le 29, Le Petit Parisien écrit : « On confirme l'arrêt de la crue ». Et de décrire l'état lamentable de Paris :

 

"Le centre de la place du Havre est converti en un véritable lac […]  Par suite de l'inondation des sous-sols, l'usine électrique du secteur de Clichy, qui fournit la lumière dans ce quartier de Paris, avait également interrompu le courant, par mesure de prudence. Les ténèbres vinrent ajouter leur note de deuil au décor déjà si tragique. […] L'eau a envahi les deux étages de sous-sol des magasins du Printemps. […] Rue du Faubourg-Saint-Honoré et rue Richepanse, l'eau fait rage, sortant en torrent des excavations, baignant les immeubles évacués, qui menacent de s'effondrer d'un moment à l'autre."

 

En banlieue aussi, les dommages furent considérables : 30 000 maisons sinistrées. Le coût des dégâts s’élèvera à 400 millions de francs-or. Soit plus d'1,6 milliards d'euros ! Depuis, la crue de 1910 sert de référence à la ville de Paris pour se préparer à une éventuelle nouvelle catastrophe...

 

 

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Pierre Ancery

Ecrit par

Pierre Ancery

Pierre Ancery est journaliste. Il a signé des articles dans GQ, Slate, Neon, et écrit aujourd'hui pour Télérama et Je Bouquine.

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