Écho de presse

Le massacre de Wounded Knee : 350 Sioux assassinés

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Chef sioux du Minnesota devant une tente, 1887 - source : Gallica-BnF

Présenté comme une « bataille », les événements du 29 décembre 1890 à Wounded Knee apparaissent vite pour ce qu’ils sont : l’extermination de 350 Sioux Lakota par l'armée américaine.

Fin novembre 1890, quelques dépêches annoncent l’arrivée de nombreux Indiens à Wounded Knee, petite localité du comté d'Oglala Lakota, dans le Dakota du Sud.

« De Pineridge

2 000 Peaux-Rouges se trouvent actuellement à Wounded Knee, à vingt-cinq milles au Nord. Ils ont commencé leur danse de guerre et paraissent décidés à ouvrir les hostilités. Ils auraient déjà commencé à brûler les fermes des colons. »

Il s’agit en fait de Sioux Lakotas, poussés par la famine et le non-respect des traités signés par le gouvernement des États-Unis, rassemblés autour de leur chef Big Foot. Ce ne sont pas « 2 000 guerriers », mais quelque 120 hommes et 320 femmes et enfants.

Comme Sitting-Bull a été tué quinze jours plus tôt dans une fusillade à Standing Rock, le général Nelson Miles a peur que ses guerriers ne se replient vers les Badlands avec la tribu de Big Foot. Miles déploie des régiments de cavalerie pour les bloquer.

« De Pineridge viennent de partir quatre compagnies du 7e de cavalerie et une batterie d'artillerie, sous le commandement du capitaine Hayden.

Ces troupes sont dirigées vers la rivière de Porcupine, avec ordre de poursuivre les guerriers de Sitting-Bull, qui vont se joindre aux autres Indiens dans les Badlands. »

Ce qui se passe ensuite est décrit dans les premiers articles de presse comme une « attaque » de la part des Sioux, contrecarrée par un « engagement » de l’armée amÃ...

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