Écho de presse

1834 : Lamartine pour la colonisation de l'Algérie

le par

Danseuses mauresques à Alger, voyage de Napoléon III, 1865 - source : Gallica-BnF

En 1834, alors que partisans et adversaires de la colonisation s'affrontent à la Chambre, Lamartine se prononce en faveur de la présence française en Algérie, au nom de la « civilisation ».

Poète fameux, Alphonse de Lamartine (1790-1869) fut aussi un homme politique engagé. C'est lui qui, le 24 février 1848, proclama la Seconde République devant l'Hôtel de ville de Paris. Lui encore qui prononça à la Chambre, en 1838, un vibrant plaidoyer en faveur de l'abolition de la peine de mort.

 

Mais l'auteur des Méditations poétiques fut aussi, au tout début de la colonisation de l'Algérie, un fervent soutien du maintien de la présence française dans les territoires conquis.

 

Nous sommes en 1834. La France a conquis l'Algérie mais elle ne sait qu'en faire. L'aventure lancée en 1830 par Charles X mobilise de nombreux soldats, coûte cher et n'est guère rentable. Colonistes et anticolonistes s'opposent à la Chambre : parmi les premiers, Lamartine, député de Bergues depuis 1833, de tendance royaliste, est choisi le 2 mai pour plaider leur cause devant les députés.

 

Son discours sera très remarqué. La Gazette nationale le retranscrira le lendemain :

 

« Messieurs,

 

Un pays comme la France ne peut pas hésiter quatre ans devant sa propre résolution...

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