Écho de presse

Saad Zaghloul et la première révolution égyptienne

le par

Premier gouvernement de l'Égypte nouvellement autonome, avec Saad Zeghloul au centre (no 5), Agence Rol, 1924 - source : Gallica-BnF

En 1919 les Égyptiens veulent se débarrasser du protectorat britannique. Saad Zaghloul et trois dirigeants du parti Wafd tentent de participer à la Conférence de la Paix à Paris. Le refus britannique de les laisser partir entraîne de violentes émeutes, qui mèneront à l’autonomie du pays.

Protectorat britannique en 1914, l’Égypte voit la pression coloniale s’intensifier à la fin de la Première Guerre mondiale. Les Anglais s’approprient la production de coton et exigent – entre autres – l’approvisionnement de leurs troupes sur place.

Deux mois après l’armistice, en janvier 1919, la Conférence de la Paix s’ouvre à Paris et une délégation de notables égyptiens désire s’y rendre afin de parler d’indépendance.

« En novembre dernier, une députation de nationalistes égyptiens, conduite par Saad pacha Zaghloul, se présenta à la résidence britannique pour préconiser un programme qui conférait l'autonomie complète à l'Égypte et ne laissait à la Grande-Bretagne qu'un droit de surveillance en ce qui concerne la dette publique et des facilités de transports par le canal de Suez.

Les nationalistes demandaient la permission de partir immédiatement pour Londres afin de présenter ces revendications. En même temps, ils élisaient une commission de quatorze chefs et leurs amis inauguraient une agitation dans toute l'Égypte.

Ils faisaient signer des pétitions et recueillaient des souscriptions en faveur de leur programme. »

Devant le refus des Britanniques de les laisser participer à la Conférence de Paris, la simple délégation se transforme en parti, le Wafd, avec à sa tête Saad Zaghloul.

L’intransigeance anglaise exaspère la population égyptienne qui manifeste d’abord au Caire puis dans le reste du pays. Pour couper court aux velléités d’indépendance, la couronne exile Zaghloul et trois autres dirigeants du nouveau parti sur l’île de Malte.

Lord Curzon, secrétaire aux Affaires étrangères, s’en ex...

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