Écho de presse

Dans les années 1930, la guerre aux objecteurs de conscience

le par

Des objecteurs de conscience du service civil international aux Ormonts (Suisse), 1924 - source : WikiCommons

Dans l'entre-deux-guerres, face à la menace croissante d'une nouveau conflit international, le mouvement des objecteurs de conscience se développe en France. Conspués par la presse de tous bords, ils feront l'objet d'une sévère répression.

Au lendemain de la Grande Guerre, la France est sous le coup d’un traumatisme sans précédent. Pour que les horreurs de la guerre ne se reproduisent plus, la priorité est à la construction de la paix. 

La période de l'entre-deux-guerres voit donc l'éclosion de nombreux mouvements pacifistes. Parmi eux, les objecteurs de conscience, qui font leur apparition en France pendant les années 1920. Clamant haut et fort leur refus de porter les armes, prônant le refus du service militaire, ils créent la polémique au sein même des pacifistes.

Ainsi, la Ligue des droits de l’homme, qui milite avec ferveur pour la paix, évoque dans sa publication en 1926 le dilemme posé par le principe même de l'objection de conscience :  

« Il semble, à un certain nombre de ligueurs, que le moment est venu de se prononcer sur ce grave problème. ​ 

La base même de l’action de la Ligue est un pacifisme actif, raisonné, justifiable. La Ligue veut la disparition des guerres ; d'ores et déjà elles les proclame illégales de peuple à peuple. La guerre est, pour la Ligue, un crime. [...]

Que la Ligue, qui est une collectivité, pense ainsi, c’est fort bien. 

Reste à examiner dans quelle mesure des particuliers, des citoyens isolés, seront admis, pensant de même, à conformer leur conduite à cette conception. [...]

On leur dit [aux objecteurs de conscience] : Il y a le contrat social. Vous bénéficiez des avantages sociaux en temps de paix, vous ne pouvez répud...

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