Chronique

Le siège d’Angers, l’écrasement de la rébellion militaire vendéenne

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« Les Vendéens demandent à Cathelineau de prendre la tête de l'insurrection », peinture de Jean-Hubert Sauzeau, 1900 - source : WikiCommons

Les 3 et 4 décembre 1793, l’insurrection contre-révolutionnaire est stoppée par l’armée républicaine à Angers, ville que les rebelles ont déjà prise et qu’ils estiment stratégique.

Depuis octobre 1793, 60 000 à 100 000 monarchistes vendéens se sont lancés dans une hasardeuse « Virée de galerne », pour s’emparer d’un port en Normandie ou en Bretagne, afin que les Anglais, alliés qui voient d’un œil inquiet les récents événements de la Révolution, puissent venir les secourir. Mais, après deux mois d’errance, épuisés par les intempéries, les maladies et les combats, ils sont aux portes d’Angers.

Pour les Républicains qui les affrontent, il s’agit de tester la force et l’unité de la Nation en danger.

Six mois plus tôt, les Vendéens ont déjà mené un siège de la ville d’Angers, en juin 1793, au moment où ils remportaient encore des succès militaires. Leur victoire sur la cité andégave fut nette mais éphémère. En réalité, cette prise d’Angers fut surtout le témoin de la faiblesse républicaine d’alors.

En décembre 1793, dans un tout autre contexte, les contre-révolutionnaires tentent de reprendre la ville, persuadés qu’elle est l’issue favorable pour rentrer dans leurs foyers. Mais décimés par la dysenterie et harcelés par l’armée républicaine, ils échouent dans leur entreprise.

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