Écho de presse

Les 50 communistes et gaullistes fusillés au camp de Souge

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Carte postale du camp militaire de Souge, en Gironde, circa 1925 - source : WikiCommons

En octobre 1941, 50 otages sont fusillés au camp de Souge, près de Bordeaux, en représailles de la mort d’un officier allemand. La presse collaborationniste dénonce le « lâche attentat » antiallemand.

En juin 1941, pour accentuer la pression sur l’occupant allemand, l’Organisation secrète (OS) issue du Parti communiste ordonne de tuer plusieurs officiers nazis.

C’est Pierre Georges, futur colonel Fabien, qui commence le 21 août 1941, en tirant sur un aspirant de la marine allemande dans le métro parisien. Le lendemain, le commandant militaire et chef des troupes d’occupation en France von Stülpnagel publie une ordonnance stipulant que tous les Français de sexe masculin arrêtés par les Allemands ou le gouvernement vichyste pour « activité communiste ou anarchiste » seront considérés comme autant d’« otages ».

Le 16 septembre, Hitler, trouvant la politique répressive insuffisante, exige que 50 à 100 communistes français soient exécutés pour la mort d’un soldat allemand. C’est ce que l’on nomme alors non sans sadisme le « Code des otages ».

Le 20 octobre 1941, Gilbert Brustlein, adjoint du colonel Fabien, assassine le lieutenant-colonel Karl Holtz à Nantes. Le lendemain, c’est le Kriegsverwaltungsrat (conseiller militaire) Hans Reimers qui tombe sous les balles des résistants, à Bordeaux.

« On télégraphie de Nantes qu'alors qu’il se rendait à son quartier général, le lieutenant-colonel allemand Hotz a été tué à coups de révolver par des inconnus qui ont réussi à prendre la fuite ; à la suite de cet attentat, 50 otages ont été fusillés.

À Bordeaux, quatre jeunes gens ont assassiné à coups de revolver un officier allemand sur le boulevard St-Georges. Les autorités d’occupation ont procédé à l'arrestation de cinquante otages. Les assassins sont activement recherchés. »

Pour la mort de Hotz à Nantes, 48 otages sont exécutés à Châteaubriand, Nantes et Paris.

À Bordeaux, 50 personnes sont immédiatement extraites du camp de Mérignac et du fort du Hâ afin d’être fusillées au camp de Souge, une ancienne ba...

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