Écho de presse

19 avril 1943 : soulèvement du ghetto de Varsovie

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Répression de l'insurrection du ghetto de Varsovie, photo extraite du « rapport Stroop » adressé en mai 1943 à Himmler - source : WikiCommons

En avril 1943, le soulèvement du ghetto de Varsovie est réprimé dans un terrible bain de sang. Les rares journaux libres français font le récit ému de cet événement qui deviendra le symbole de l'esprit de résistance à la barbarie. 

19 avril 1943. 850 soldats allemands pénètrent en force dans le ghetto juif de Varsovie pour le liquider. 3 000 résistants les attendent de pied ferme. 600 seulement disposent d'armes à feu. Aucun n'a de formation militaire. 

Il faut remonter trois ans plus tôt pour comprendre la souffrance où cette révolte désespérée puise ses racines. 

En novembre 1940, quelques mois après l'invasion de la Pologne par les Allemands, les Juifs de la capitale polonaise et de ses environs ont été rassemblés dans un quartier transformé en ghetto et isolé du reste de la ville par des barrières, des murs et des façades aveugles. Ils sont 500 000 à être confinés, affamés, exploités. 

L’Écho d’Alger, l’un des seuls journaux français à paraître pendant toute la durée du conflit – il est édité hors des frontières métropolitaines, à Alger donc – décrit les effroyables conditions de survie des habitants du ghetto de Varsovie, dans un article paru deux mois après le soulèvement : 

« Le ghetto de Varsovie : un camp de concentration construit par l'envahisseur où l'on a parqué toute la population juive. On a élevé de grands murs. On a enfermé là ces misérables, isolés du reste du monde, seuls les protecteurs y avaient droit ...

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