Écho de presse

1939, dernier été avant la guerre

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Caricature montrant Ribbentrop baisant la main de Staline devant Molotov, dans le journal polonais le Mucha, 1939 - source : WikiCommons

Malgré la menace qui gronde à l'été 1939, les Français veulent croire à la paix. Jusqu'à l'annonce, le 23 août, de la terrible nouvelle du pacte germano-soviétique, qui mettra irrémédiablement fin à la légèreté estivale.

Été 1939. Le temps est au beau fixe depuis deux mois sur la majeure partie de l’Europe. En France, l’ambiance est légère. L’approche des vacances inspire à la presse de doux éloges de la paresse. 

«​ Les voici qui s'approchent, les vacances, bourdonnantes comme des Walkyries, fines et chargées d'or comme les trois Hespérides »​, s’enflamme l'écrivain et poète Léon-Paul Fargue dans le magazine Marianne, le 19 juillet : 

«​ Nous allons les voir monter à l'assaut de notre paresse, et redescendre dans un nuage pourpre vers les théâtres de l'automne.

Courtes sont les semaines pendant lesquelles il nous sera donné de les laisser danser sur le clair repos de notre imagination. »​

Le long des routes, d’immenses foules sont venues encourager les valeureux cyclistes du Tour de France, remporté cette année-là par le coureur belge Sylvère Maës.

Tour de France 1939, journée du 29 juillet, Agence Meurisse - source : Gallica-BnF

Comme tous les étés depuis 1936, la classe ouvrière profite de la politique de congés payés mise en place en 1936 par le gouvernement de Front popula...

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