Écho de presse

14 janvier 1858 : L’attentat contre Napoléon III qui changea le sort de l’Italie

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« L’attentat de Felice Orsini contre Napoléon III devant la façade de l’Opéra », tableau de H. Vittori, 1862 - source : Musée Carnavalet-WikiCommons

Le 14 janvier 1858, trois bombes sont lancées à proximité du carrosse de l'empereur Napoléon III. L’attentat est signé Felice Orsini, patriote transalpin luttant pour l’unification de l’Italie morcelée, et aura des conséquences géopolitiques inattendues.

Le 14 janvier 1858, trois bombes éclatent au passage du carrosse de Napoléon III et sa femme se rendant à l’Opéra de Paris, faisant douze morts et cent cinquante-six blessés.

« Hier, à huit heures et demie, au moment où Leurs Majestés arrivaient à l’Opéra, trois détonations produites par un projectile […] se sont fait entendre.

Un grand nombre de personnes et des soldats ont été blessés, deux mortellement. L'empereur et l’impératrice n’ont pas été atteints ; un projectile a percé le chapeau de l’empereur

Le général Rognet, qui était sur le devant de la voiture, a été légèrement blessé à la nuque. Deux valets de pied out été blessés, un cheval de la voiture impériale tué.

La voiture a été brisée par les projectiles. »

L’empereur et sa femme se relèvent rapidement et décident d’assister à la représentation qui les attend afin de ne pas inquiéter la foule.

Pendant ce temps, on se dépêche auprès des victimes tandis que la police débute son investigation. Le principal suspect n’est cependant pas très loin. Il s’agit de Giovanni Andrea Pieri, patriote italien proche de Giuseppe Mazzini, chantre de l’unification italienne. Recherché par la police française, Pieri a été reconnu par un policier aux abords de l’Opéra et ce, juste avant que les bombes n’explosent.

Les forces de l’ordre procèdent à son arrestation.

« Quelques minutes seulement avant l'attentat, l'officier de paix Hébert procédait à l'arrestation de l'accusé Pieri dans la rue Lepeletier, près la rue Rossini.

Expulsé de France en 1852, signalé depuis quatorze jours par une dépêche de M. le ministre de France à Bruxelles, comme ayant dû arriver à Paris le 9 janvier avec un autre individu dans l'intention d'assa...

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