Écho de presse

25 août 1944 : les Parisiens libèrent la capitale

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« Liberté, liberté chérie... Le peuple de Paris aux armes veille sur les barricades... », Combat, 23 août 1944 - source : RetroNews-BnF

Du 19 au 25 août 1944, les Parisiens se soulèvent contre l'occupant allemand. Des journalistes exhortent à « la bataille de Paris », qu'ils immortalisent.
21 août 1944, le journal L'Humanité - qui paraît clandestinement depuis 5 ans - titre « La bataille de France et de Paris continue » :

« Dans Paris et la région parisienne, le peuple soulevé a accompli une œuvre rapide de libération. Ce fut d'abord la grève des cheminots [...], ce fut la grève des P.T.T. [l'Administration des Postes, Télégraphes et Téléphones, ndlr] qui suivit et puis le beau mouvement de la police parisienne. [...] La lutte s'engagea sous toutes ses formes, depuis mercredi autour de Paris. Elle se transporta dans Paris à la suite de la débandade des Allemands. 

Pour L'Humanité, « les alliés doivent être reçus dans la capitale libérée par la levée en masse de ses fils ». Depuis le 19 août déjà, les Parisiens s'insurgent contre l'occupant : la bataille de Paris a débuté. Le 22 août, le journal Ce Soir résume les débuts de l'insurrection le 19 :

« À 14 heures - c'était un samedi -, les forces de l'intérieur (F.F.I.) se battaient avec acharnement. Hommes courageux qui, depuis quatre ans, attendaient cette heure [...]. 14 heures - L'ordre d'insurrection a été donné. La libération de Paris a commencé. Tout l'après-midi, le boche a reculé. Il est fou de rage, de rancœur. Il tire partout. N'importe comment. N'importe où. » 

Mais la victoire ne se devine qu'à partir du lendemain :
« Partout les balles crépitent : ce sont les F.F.I, F.T.P.F. et Milice patriotique qui harcèlent les traînards. [...]
Place Saint-Michel le service d'ordre a fort à faire. Chacun veut participer à la lutte. On demande des armes partout ! [...]
Voici l'Hôtel de Ville. La place est sillonnée par des motocyclistes à brassard tricolore. Ils s'en vont nettoyer avec leurs mitraillettes les quartiers excentriques de Paris. [...]
La place de la République était toujours b...

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