Écho de presse

Contre leur placement en réserve, les Modocs déclaraient la guerre aux États-Unis

le par

Chasseurs indiens, Agence Rol - source : Gallica-BnF

En 1873, une poignée d’Amérindiens refuse leur assignation dans une réserve et défie l’armée des États-Unis. La presse française relate la « guerre des Modocs », prenant parfois fait et cause pour les populations indiennes.

En 1873, les journaux français bruissent des échos d’une guerre lointaine et improbable : celle qui oppose, au fin fond de l’Oregon, une poignée d’Indiens à l’armée américaine.

Depuis 1864, les Modocs sont parqués loin de chez eux, sur une réserve aride et bien trop petite puisqu’ils sont obligés de cohabiter avec une autre tribu – hostile qui plus est – les Klamaths. En 1870, l’un des chefs Modocs, Kintpuash (surnommé « Captain Jack » par les colons) décide de retourner sur les rives du lac Tule, à la frontière de la Californie et de l’Oregon avec une partie de sa tribu.

Pendant deux ans, les Indiens vivent pacifiquement sur leurs terres, jusqu’à ce qu’en 1872, les colons en appellent à l’armée. L’épisode est raconté avec une ironie mordante par L’Univers du 29 mars 1873, qui prend clairement partie pour les Indiens dans un article intitulé « Captain Jack » :

« Ils habitaient un peu plus au sud-est, lorsqu'un vénérable Yankee, du nom de Ben Wright, trouvant leurs terres à sa convenance, choisit le petit moyen que voici pour s’en emparer. J'oubliais de dire, il faut être juste, qu’il les pria, d'abord, poliment de décamper, et que les Indiens refusèrent.

Voici donc ce que fit alors, le bon Yankee indigné :

Il invita un grand nombre de ses bons amis indiens à un grand festin et, lorsqu'il les eut ainsi groupés autour de sa table, une compagnie de chasseurs apos...

Cet article est réservé aux abonnés.
Accédez à l'intégralité de l'offre éditoriale et aux outils de recherche avancée.