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28 octobre 1922 : il y a cent ans, Mussolini et la Marche sur Rome

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Benito Mussolini (centre) durant la Marche sur Rome entouré des cadres fascistes, 1922 - source : WikiCommons

Quinze jours après la Marche sur Rome et son arrivée au pouvoir, Benito Mussolini fait l’objet d’un portrait pleine-page dans Le Carnet de la semaine. Revenant sur la biographie du nouveau maître de l’Italie, le rédacteur pressent, à raison, le pire.

Le 28 octobre 1922, les « Faisceaux » se sont emparés de Rome, signant la faillite définitive du gouvernement libéral de Luigi Facta. Le coup d’Etat, quoique mal organisé, est réussi et le « Duce » se retrouve à la tête du Royaume d’Italie.

Quelque deux semaines plus tard, le 12 novembre, tandis que la Chambre et le Sénat ont accordé à Mussolini les pleins pouvoirs pour un an, le journal satirique et culturel Le Carnet de la semaine revient sur la biographie de l’étrange nouveau maître transalpin. Sur une page, Jean Florence rend compte d’un personnage ambigu, irrationnel, que la France et le monde connaissent encore mal. Un « sentimental cruel », paraît-il. Un dictateur.

Mussolini ? Un déséquilibré. Génial, disent ses fidèles. Fou, disent ses adversaires. C’est, en tout cas, la violence et l’extrémisme faits homme. On le hait ou on l’admire, souvent les deux à la fois.

C’est « un sentimental cruel », disent ses amis. « Sentimental » ? Il désire. « Violent et cruel » ? Il sait vouloir et obtenir par ...

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