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Les Allemands, dépeints en « Huns » de la Grande Guerre

le par - modifié le 21/02/2023
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Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, la presse française mobilise à l’unisson un discours antigermanique, basé notamment sur une assimilation des « Boches » aux barbares païens, sanguinaires et possiblement monstrueux.

Souvent, la métaphore médiévaliste, utilisant une imagerie fantasmée du Moyen Âge, sert à magnifier en temps de conflit les exploits de son propre camp, en assimilant par exemple certains combattants à des chevaliers, comme c’est le cas avec les pilotes de la Première Guerre mondiale. Mais elle peut aussi servir à dénigrer l’adversaire. Tout au long de la Grande Guerre, les Allemands sont ainsi décrits comme des « barbares monstrueux », comparé le plus souvent aux Huns d’Attila.

Pour comprendre ce phénomène, il faut remonter presque quinze années avant avant le déclenchement du conflit. Le 27 juillet 1900, alors qu’il s’adresse à des troupes du Reich s’apprêtant à partir en Chine pour réprimer la rébellion des Boxers, l’empereur Guillaume II prononce un discours qui fait vite le tour du monde. On le retrouve ainsi en partie retranscrit dans Les Annales politiques et littéraires du 23 septembre 1900 : 

« Quand vous aborderez l’ennemi, pas de quartier ! Que quiconque tombera entre vos mains soit un homme mort ! 

Comme il y a plus de mille ans, les Huns, sous leur roi Attila, se sont fait le renom qui les montre aujourd’hui encore redoutables dans la légende ; de même puisse, grâce à vous, dans mille ans encore, le nom allemand faire, en Chine, une impression telle que jamais plus un Chinois n’ose regarder un Allemand, même de travers ! »

Cette anecdote va devenir une véritable arme de propagande quand se déclenche la Première Guerre mondiale. Dans la presse française, les occurrences des termes « barbares », « Huns » et « champs catalauniques » (d’un nom de la bataille perdu par l’armée d’Attila en 451) atteignent leur pic durant les années du conflit, comme on peut le voir sur ces divers graphiques.

Fréquence du terme « Huns » dans le fonds de presse RetroNews - source : RetroNews-BnF
Fréquence du terme « Huns » dans le fonds de presse RetroNews - source : RetroNews-BnF

Les Champs catalauniques sont particulièrement évoqués lors de la première bataille de la Marne qui se déroule sensiblement au même endroit, mais à une échelle beaucoup plus vaste. L’Écho d’Alger, le 8 septembre 1914, explique ainsi à ses lecteurs :

« À propos de l’action générale engagée sur le demi-cercle Meaux, Châlons. Verdun, dont parle le communiqué officiel, on fait remarquer que la grande bataille se livre précisément dans ces fameux “Champs catalauniques” où, en 451, le général romain Aétius, avec ses alliés, Mérovée, roi des Francs, et Théodoric, roi des Wisigoths, vainquit Attila et les Huns.

Ce fut la célèbre “bataille de Châlons-sur-Marne”.

L’actuelle bataille ne prendra-t-elle pas le même nom et n’aura-t-elle pas, elle aussi, pour effet, en forçant le nouvel Attila à rentrer en Germanie, à délivrer la terre gauloise de ce “fléau de Dieu ?” »

Le terme « barbare » est lui aussi particulièrement courant pour qualifier les Allemands. Dans une caricature publiée dans les pages d’Excelsior le 18 avril 1915, un soldat du kaiser est représenté avec tous les attributs associés aux envahisseurs du Ve siècle : acte de cruauté envers un enfant, et surtout, la grande hache sanglante.

Même si la presse et l’opinion lui préfèrent le mot « boches » pour désigner les adversaires d’outre-Rhin, l’expression « Huns » est elle aussi régulièrement employée. Elle est particulièrement populaire outre-Manche et aux États-Unis, ce que remarque La Croix du 24 octobre 1916 qui plaide pour son adoption en France dans un article intitulé : « Les Huns » en expliquant ce à quoi il renvoie :

« Nous disons : “Les Boches.” L’assonance est rauque, le mot est bizarre. Il sort de la gorge comme un hoquet de dégoût. Pourtant, malgré son aspect matamore, c’est un mot vide de sens. Certains le prononcent en souriant, il a des sonorités d’argot, rien de plus.

Nos alliés anglais ont trouvé te mot qui porte, le mot qui juge et qui condamne, le mot vrai et sévère, lis disent : “Les Huns.” Les hordes du kaiser Attila l’entendent avec rage. C’est un mot qui brûle comme le fer rouge. Il y a des pages d’histoire et de souvenirs dans ce mot.

Il apparente les tribus asiatiques de jadis et les peuplades modernes des bords de l’Ems et de la Weser, les mangeurs de chair crue et les mangeurs de choucroute, les buveurs de bière et les buveurs d’hydromel. Il accuse la tradition de barbarie qui relie Wilhelm II à Attila Ier.

Des journalistes de chez nous, gens à la plume badine, ont plaidé la cause de l’argot : “Boche”, contre le justicier : “Hun”. Nous ne sommes pas de l’avis de ces journalistes. »

Ces comparaisons, comme le précise l’article de La Croix, ont un sens. Elles permettent de renvoyer l’Allemand à la figure violente du barbare présente dans les manuels scolaires de l’époque et plus largement dans l’imagerie populaire. Elles rendent également possible l’association implicite, voire explicite, de l’Allemand à diverses caractéristiques.

Le barbare est tout d’abord un destructeur, accusé d’avoir abattu la brillante civilisation romaine (vision que les recherches historiques récentes ont permis de nuancer). Le mot courant de « vandalisme » désignant le saccage volontaire de monuments, vient ainsi des Vandales, un peuple germanique du Ve siècle. Or, il atteint, comme les termes « Huns » et « barbare », son pic d’occurrences dans la presse française en 1914 tandis que les Allemands, durant leur première offensive, bombardent les villes historiques de Louvain en Belgique et de Reims, provoquant notamment des dégâts à la cathédrale gothique de Notre-Dame – acte qui, pour beaucoup, exclut le Reich de Guillaume II du concert des nations civilisées. « Les barbares ont incendié la cathédrale de Reims », titre ainsi Le Petit Marseillais le 21 septembre 1914.

Mais certains auteurs poussent la réflexion beaucoup plus loin. Si les Allemands s’en sont pris à un des fleurons de l’architecture gothique française, c’est qu’ils sont restés, comme au temps des royaumes germains, des païens souhaitant détruire le catholicisme. De nombreux textes sont consacrés à cette idée, comme celui-ci paru dans le Courrier de Saône-et-Loire le 24 janvier 1915 :

« Est-ce bien au Christ que pense Guillaume II quand il parle du “vieux Dieu allemand” ? 

Je suis plutôt porté à admettre qu’il s’agit là d’une formule ésotérique, destinée à tromper la masse et à lui faire croire que l’empereur parle du Dieu des chrétiens, tandis que des renseignés comprennent qu’il s’agit d’Odin, qui est bien, en effet, le “vieux Dieu” de la race germanique. 

C’est très sérieusement que je formule celle hypothèse. 

L’Allemagne, que Charlemagne a baptisée de force, est restée beaucoup plus Odinique qu’on ne le croit communément. Sur son sol, à côté des abbayes et des cathédrales chrétiennes, ont subsisté longtemps des groupements et des temples, secrets ou publics, dédiés à Odin et aux Ases. […] 

Les rites sanguinaires étaient encore en honneur on Prusse et en Poméranie, à une époque qui correspond chez nous au règne de Saint-Louis. Faut-il en conclure que le retour vers la Barbarie qui se manifeste chez les Allemands de nos jours est dû à une résurrection des mystères du “vieux Dieu allemand”, au moins dans les classes dirigeantes ? Je pose la question. »

L’année 1915 voit également la publication de la brochure La Guerre allemande et le catholicisme, éditée sous le patronage du Comité catholique de propagande française, où figurent de nombreux hauts membres du clergé hexagonal. Pour les auteurs de ce texte, il ne fait aucun doute que le conflit en cours est une guerre de religion qui oppose une nation catholique civilisée à la  prétendue barbarie païenne germanique, que cache mal le protestantisme de nombreux soldats du Kaiser. En témoigne la première illustration de leur ouvrage.

Publiée à l’origine outre-Rhin dans la revue Jugend en février 1915, celle-ci montrait alors une allégorie géante de l’armée allemande protégeant la cathédrale en tirant des obus à côté. Dans La Guerre allemande et le catholicisme, l’image est détournée pour une faire une représentation du dieu nordique Thor en l’associant à un texte d’Heinrich Heine publié en France dans les années 1830 :

« Le Christianisme a adouci, jusqu’à un certain point, cette brutale ardeur belliqueuse des Germains ; mais il n’a pu la détruire, et quand la Croix, ce talisman qui l’enchaîne, viendra à se briser, alors débordera de nouveau la férocité des anciens combattants.

Alors – et ce jour, hélas, viendra – les vieilles divinités guerrières se lèveront de leurs tombeaux fabuleux, essuieront de leurs yeux la poussière séculaire, Thor se dressera avec son marteau gigantesque et démolira les Cathédrales gothiques. »

Et les auteurs de la brochure de conclure en majuscule sous cette citation, comme pour lui donner des accents prophétiques :

« THOR S’EST DRESSÉ… »

Une de la brochure catholique La Guerre allemande et le catholicisme, 1915 - source : Gallica-BnF
Une de la brochure catholique La Guerre allemande et le catholicisme, 1915 - source : Gallica-BnF

L’idée d’une Allemagne odiniste et païenne est aussi présente dans l’ouvrage L’Allemagne occulte : le vieux Dieu allemand, paru en 1915 et préfacé par le nationaliste Maurice Barrès, alors député de Paris. Outre la citation de Heine, l’auteur veut pour preuve de cette résurgence du paganisme la popularité des opéras de Wagner outre-Rhin.

De la guerre de religion à la guerre raciale, il n’y a qu’un pas, que certains franchissent allègrement. Pour eux, les Allemands, nouveaux Huns, descendant des hordes germaniques restées barbares, ne sont pas de la même race que les Français. Léon Daudet, dans le quotidien d’extrême droite L’Action française du 24 août 1914, s’exclame ainsi dans un article intitulé « La Vermine du monde » :

« Voyez l’Allemand passant par un hôtel de Suisse […] 

Homme, femme et enfants de cette race barbare se comportent là comme une horde de Huns, sans le moindre souci des convenances habituelles entre civilisés. […] 

Leurs infectes façons deviennent ainsi une dépendance de la terreur qu’ils se vantent d’inspirer. Même dans la vie courante ils jouent au uhlan. Chacun de ces porcs à face humaine se prend volontiers pour un sanglier. »

Pareillement, dans une lettre, publié en page de Une de L’Action française le 17 avril 1915, on peut lire :

« Mais les Allemands avec un esprit plus imbu des idées de Nietzche [sic] et Max Stirner que de Kant et Leibnitz, ont transformé la guerre actuelle en une lutte barbare de races ; tous contre tous, peuples entiers les uns contre les autres sans distinguer combattants ou civils, rétrogradant, aux conceptions de la lutte guerrière qu’on constate dans les hordes barbares de Gengis-Khan ou les invasions à la chute de Rome. »

Sans partager ouvertement cette rhétorique raciste, de nombreux journaux utilisent la métaphore médiévaliste pour convaincre l’opinion que la guerre est non seulement juste, mais qu’elle peut s’apparenter à un conte, où des chevaliers luttent contre des monstres venus des recoins les plus sombres du Moyen Âge imaginaire.

C’est notamment l’ogre qui, de toutes les créatures cauchemardesques, est le plus souvent évoqué, sans doute parce qu’une étymologie – que nous savons aujourd’hui fausse – l’a longtemps associé aux cavaliers hongrois du Xe siècle (eux-mêmes qualifié de « barbares » et régulièrement liés aux Huns) comme l’explique cet article de La Fronde du 1er octobre 1899 :

« Le nom d’Ogre est une altération du mot ouigour ou ogour, mots dont nous avons fait Hongrois.

Mais qui donnerait à l’ogre du Petit Poucet une origine hongroise ?

C’est pourtant d’après les souvenirs que l’invasion des barbares hongrois au Xe siècle a laissé en France que Perrault imagina plusieurs de ses contes. »

Durant la guerre, l’ogre devient l’incarnation de l’empire austro-hongrois, et, par extension, de son allié allemand. Dans les colonnes de L’Intransigeant, dès le 18 septembre 1914, on chante déjà :

« Car l’heure a sonné vengeresse :
Toute l’humanité se dresse
Devant toi, l’Ogre impérial,
Devant toi, la horde barbare,
Votre châtiment se prépare
Et nous le voulons kolossal »

Alors qu’en page de Une du Journal du 30 octobre 1915, on s’interroge : 

« Par quel singulier hasard les Austro-Allemands, qui se vantent d’être le peuple élu, le peuple supérieur à tous […] se trouvent-ils avoir pour complices les races les plus suspectes de l’Europe, celles qui font tache au milieu de la grande famille des Blancs ?

Car enfin les Hongrois, – les “Ogres” de notre langue populaire – sont les fils des Huns, abominables barbares venus des profondeurs de l’Asie Centrale. »

Aussi, très vite, on voit apparaître des dessins figurant les Allemands sont les trains d’un monstre humanoïdes. Dans le journal satirique britannique Punch du 31 mai 1916, la caricature d’un soldat du kaiser est sous-titrée : « L’Ogre allemand » (« The German Ogre » alors qu’il prononce les paroles « Fee-fi-fo-fum » attribué à un géant sanguinaire dans le très populaire conte Jack le tueur de géants publié pour la première fois en 1711 en Angleterre.

En France, c’est plutôt Le Petit Poucet de Charles Perrault qui est convoqué. Le Petit Provençal du 11 mars 1916 annonce ainsi la publication d’une série de cartes postales intitulée « L’ogre allemand et le Petit Poucet ».

Le Rire du 7 avril 1917 commente un dessin des ruines laissées par les troupes du Kaiser (le « vandalisme » cité plus haut) avec ces mots plein d’ironie :

« Cette fois c’est l’Ogre qui sème des cailloux pour montrer la route au Petit-Poucet. » 

Très vites, les créatures des contes traditionnels prennent des aspects composites où s’accumulent les diverses facettes des monstres médiévaux allemands, comme on peut le voir sur cette image d’Épinal publiée en 1915 – et dont nous nous servons en tant qu’image d’ouverture.

Le dieu Thor, la plus barbare d'entre les plus barbares divinités de la vieille Germanie, Image d’Epinal, 1914-15 - source : Gallica-BnF
Le dieu Thor, la plus barbare d'entre les plus barbares divinités de la vieille Germanie, Image d’Epinal, 1914-15 - source : Gallica-BnF

Le soldat du Kaiser y est renvoyé tout d’abord à la barbarie païenne, ne serait-ce que dans le titre : « Le dieu Thor, la plus barbare d’entre les plus barbares divinités de la vieille Germanie ». 

On y voit en effet une créature gigantesque en armure médiévale, inspirée peut-être par le géant de la revue Jugend, détruire une cathédrale avec son immense marteau, qui renvoi à celui du dieu Thor. En bas de la composition, on retrouve la citation de Heine alors qu’en dessous, on compare clairement les Allemands aux Vandales d’autrefois, dénonçant leurs « actes de pire vandalisme » et leur « retour à la sauvagerie ancestrale ».

Le géant lui-même n’est pas de race humaine. Monstre à la peau verte en armure d’acier doté d’une grande bouche avec des crocs (tout comme l’ogre anthropophage), il a des traits hybrides qui renvoie à la fois an cochon (nez aplati et rosé évoquant un groin), mais aussi une sculpture orientale, presque chinoise, qui l’assimile peut-être aux Huns. 

« ? », illustration de Norman Lindsay, 1918 - source : Government of the Commonwealth of Australia
« ? », illustration de Norman Lindsay, 1918 - source : Government of the Commonwealth of Australia

Une idée similaire se retrouve dans ce dessin, « ? Point d’interrogation » (« ? [Question mark] ») réalisé en 1918 par l’artiste australien Norman Lindsay qui dépeint un être simiesque avec, là encore, une grande gueule doté de crocs massifs, couvert de poils verts et coiffé d’un casque à pointe allemand, tentant avec ses bras pleins de sang de s’emparer de la planète entière.

L’usage massif d’une telle imagerie dans nombre de pays occidentaux laissera des traces profondes et parfois surprenantes. En 1917, revenant des tranchées de la Somme où il a combattu, le jeune J.R.R. Tolkien écrit la nouvelle « La Chute de Gondolin » qui se déroule dans un univers médiéval imaginaire. Il y décrit la destruction d’une magnifique cité elfique par une armée de dragons et « d’orcs », créature de sa propre conception dont il a emprunté, comme il l’expliquera plus tard, à la divinité latine des enfers Orcus – qui, selon certains, aurait aussi donné en français, puis anglais, le mot ogre. Les orcs deviennent par la suite des antagonistes majeurs dans la plupart des œuvres de Tolkien qui se déroulent dans le monde magique qu’il a commencé à créer avec « La Chute de Gondolin ».

Dans Le Seigneur des Anneaux, publié en 1954-1955, ils sont décrits comme des créatures bien distinctes des humains et des elfes, serviteurs du mal programmés pour la destruction. Ils renvoient également à la barbarie et, plus spécifiquement, à des cavaliers des steppes mongoles du XIIIe siècle – qui sont régulièrement confondus avec les Huns du Ve siècle, comme Tolkien l’explique dans une lettre de 1958 : « courts, larges, [qui] ont le nez plat, la peau jaunâtre, une grande bouche et les yeux bridés, [les orcs sont] en fait, des versions dégradées et repoussantes des moins agréables (pour les Européens) des types mongols ».

L’auteur du Hobbit, écœuré par les combats des tranchées, n’était en rien un militariste, pas plus qu’il ne haïssait les Allemands. Pourtant il a emprunté, inconsciemment sans doute, pour imaginer ses créatures les pires traits que la propagande de guerre a associés aux soldats du Kaiser, celles de barbares monstrueux venus des tréfonds du haut Moyen Âge en vue de dévorer le monde.

Pour en savoir plus :

Nicolas Beaupré, « Barbarie(s) en représentations : le cas français (1914-1918) », in : Histoire@Politique, n° 26, 2015, p. 17-29

William Blanc, « Les Moyens Âges de la Grande Guerre », in: Histoire et Images médiévales, n° 57, 2014. p. 20-27

William Blanc, « Progressisme ou Barbarie ? Les Orques dans l’histoire des univers de fantasy », in: Anne Besson (dir.), Fantasy et Histoire(s). Actes du Colloque des Imaginales 2018, Chambéry, ActuSF, 2019, p. 297-316.

Bruno Dumézil (dir.), Les Barbares, Paris, PUF, 2016

Nicoletta F. Gullace, « Barbaric Anti-Modernism: Representations of the “Hun” in: Britain, North America, Australia, and Beyond », in : Pearl James (dir.), Picture This: World War I Posters and Visual Culture, Lincoln, University of Nebraska Press, 2009 p. 61–78