Écho de presse

Du silence à la gloire : Van Gogh dans la presse française

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« Autoportrait à l'oreille bandée », Vincent Van Gogh, 1889 - source : Institut Courtauld / WikiCommons

Mort à 37 ans, le grand peintre néerlandais Vincent Van Gogh (1853-1890) n'a jamais connu la gloire. Et les rares critiques de journaux français qu'il reçut de son vivant se révélèrent presque toutes négatives.

La presse sera bien tardive à reconnaître le génie du peintre Vincent Van Gogh, disparu en 1890 à l'âge de 37 ans. De son vivant, les rares critiques qu'il récolte dans les journaux français sont presque toutes aveugles à son talent.

 

En septembre 1889, lorsque son tableau Nuit étoilée est présenté à l'Exposition des artistes indépendants à Paris, Le Journal des villes et des campagnes commente avec indifférence :

« M. Van Gogh, né en Hollande, intitule son tableau : Nuit étoilée. Son procédé est sommaire, il couvre sa toile d’une couche de bleu de Prusse ; avec le pouce enduit d’ocre jaune, il fait des froncés, et le tour est joué. »

En mars de l'année suivante, le critique de La Lanterne est lapidaire :

« Si M. Vincent van Gogh voit la nature comme il la peint, nous le plaignons. Il doit la trouver bien laide. »

Même réaction chez ce journaliste du XIXe siècle, qui écrit le 21 mars :

« M. Picard fils expose des paysages apocalyptiques compliqués comme des rébus. M. Van Gogh de même, qui peint ces paysages, et c'est là son excuse, dans une maison de santé. »

À cette époque, Van Gogh est pourtant déjà apprécié et reconnu d'un petit cercle d'amateurs, et bien sûr, de ses amis peintres.

 

Mais dans la presse, on ne trouve qu'une seule personne pour le défendre : c'est Albert ...

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