Écho de presse

5 Mai 1821 : Napoléon meurt à Sainte-Hélène

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« Napoléon rêvassant à Sainte-Hélène », estampe, 1833 - source : Gallica-BnF

Retenu prisonnier par les Anglais sur l'île de Sainte-Hélène, malade depuis plusieurs années, Napoléon décède le 5 mai 1821 d'un ulcère aggravé. L'ancien « maître de l'Europe » avait cinquante-et-un ans.

Le 7 juillet 1821, Napoléon Bonaparte, Premier consul de France devenu empereur, est mort, malade, seul et enfermé à l’autre bout du monde, depuis déjà deux mois. Pourtant, Le Constitutionnel est le premier journal français à annoncer le décès de celui qui, vingt ans plus tôt, dirigeait le pays d’une main de fer :

« Napoléon Bonaparte est mort.

P.S. Nous avons reçu aujourd'hui par voie extraordinaire les journaux anglais du 4 courant.

La mort de Bonaparte y est officiellement annoncée.

Voici dans quels termes le Courrier donne cette nouvelle :

Bonaparte n'est plus, il est mort le samedi 5 mai à six-heures du soir, d'une maladie de langueur qui le retenait au lit depuis plus de quarante jours.

Il a demandé qu'après sa mort son corps fut ouvert, afin de reconnaître si sa maladie n'était pas la même que celle qui avait terminé les jours de son père ; c’est-à-dire un cancer de l'estomac.

L'ouverture du cadavre a prouvé qu'il ne s'était pas trompé dans ses conjectures. Il a conservé sa connaissance jusqu'au dernier jour, et il est mort sans douleur. »

Arrivé à Sainte-Hélène le 16 septembre 1815, après s'être rendu à l’armée anglaise deux mois auparavant, Napoléon s’est installé contre son gré dans la résidence de Longwood, une simple baraque en bois, presque insalubre, isolée dans les hauteurs de l'île du reste des habitants.

Souffrant du foie depuis la campagne d'Espagne de 1808, sous surveillance constante des...

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