Écho de presse

1919 : le vote de la journée de huit heures

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« Quand la 8e heure a sonné, que nul ne reste à l'atelier », affiche en faveur de l'application de la journée de travail de 8 heures - source : WikiRouge, Domaine public

Revendication ouvrière historique, la loi sur la journée de travail de 8 heures est votée en France juste après la Première Guerre mondiale. Elle fut portée notamment par la CGT et les socialistes.

Les « trois huit » : « Huit heures de travail, huit heures de loisirs, huit heures de repos ». En ce début de XXe siècle, le slogan figure dans toutes les manifestations ouvrières, en particulier celles du 1er mai.

 

À l'époque, le temps de travail quotidien n'est guère encadré. En 1848, une loi de la République a certes établi la journée de 12 heures, et la loi Millerand de 1900 l'a réduite à 11 heures. Mais dans les faits, ces mesures ne sont guère respectées. Depuis les années 1880, l'idée d'une journée de huit heures est donc en tête des revendications des ouvriers, des socialistes et des syndicats.

C'est en 1919 qu'elle va se concrétiser. Huit heures par jour, c'est-à-dire 48 heures par semaine (seul le dimanche étant chômé), sans diminution de salaire : il aura fallu la Première Guerre mondiale et le contexte économique de la reconstruction pour que cette loi voie enfin le jour.

 

Les femmes, qui ont remplacé les hommes partis combattre, se sont habituées à travailler, tandis que beaucoup d'hommes reviennent du front. Face à cet afflux de main-d’œuvre, on ...

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