Écho de presse

« L'automobile populaire », une utopie de l'entre-deux-guerres

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Publicité pour la « Quadrilette » de Peugeot parue en 1922 dans Le Petit Journal - source : RetroNews-BnF

Dans les années 1920, l'industrie automobile est considérée comme un excellent moyen pour relancer une économie dévastée par la guerre. Prenant modèle sur le fordisme américain, les industriels français se targuent de pouvoir offrir une « automobile populaire » accessible à tous.

 

En 1918, la Grande Guerre laisse les industries fragilisées et les économies affaiblies.

Pour se relever, l'Europe suit le modèle américain. En France, André Citroën, alors l'un des industriels les plus prospères du pays, fonde en 1919 la firme Citroën, en prenant modèle sur les méthodes de Henry Ford : mise en place de chaînes de production nécessitant peu – ou pas – de main-d'œuvre qualifiée.

Suivant l'exemple sur la Ford T. américaine, automobile populaire par excellence, plusieurs constructeurs européens se lancent dans cette catégorie : en 1920, Peugeot produit la « Quadrilette » et, à partir de 1922, Citroën commercialise la célèbre « Petite Citron ».

L'automobilisme est alors vue comme un immense progrès, et « l'automobile populaire » comme la promesse de la relance de l'économie française. Le journal conservateur Le Gaulois s'en fait l'écho en 1920 :

« Économie. C'est le mot qui aujourd'hui domine le monde entier.

Automobile. C'est l'instrument qui aujourd'hui complète tout homme actif, qui lui permet d'atteindre tous ses buts. Une automobile peut-elle être économique aujourd'hui ? Telle est, pour une énorme masse d'hommes, l'angoissante question. »

L'entre-deux-guerres est certes un âge d'or pour l'automobile : les véhicules commencent à devenir fiables et le réseau routier s'améliore, quoique la réglementation soit encore relati...

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