Chronique

La mode sous l'Occupation

le 08/11/2019 par Marina Bellot
le 17/05/2016 par Marina Bellot - modifié le 08/11/2019
Vogue ; Condé Nast ; Date d'édition ; mars 1940 - Source BnF

Alors que la France est en proie à l’occupation allemande, la mode perdure dans la capitale. En décidant de ne pas renoncer à être élégantes, les femmes font le choix de résister face à l’ennemi.

1940-1944. L’occupation d’une partie de la France par les soldats allemands rend la vie des Français difficile. Pénuries, répression... L’époque n’est pas joyeuse mais, étonnamment, la mode perdure dans la capitale. Les tendances sont certes plutôt sages : la silhouette est dans l'ensemble structurée et géométrique, le tailleur s’impose et les chaussures à talons compensés se multiplient.

En 1941, Le Journal propose des conseils pour “égayer ou enjoliver des toilettes des femmes qui, en soi, resteront simples d'allure et d'aspect” :

“Elles prouveront, en même temps, l'ingéniosité et le goût français, l'habileté de nos ouvrières et celles de toutes les femmes qui sauront exécuter elles-mêmes ces chatoyants travaux et s'inspirer d'une mode restée admirablement vivante en dépit de notre si difficile époque”.

Accessoires très prisés des Parisiennes, le bibi haut perché et le turban fleurissent sur les têtes - n'en déplaise aux nationalistes qui se demandent si le travail des modistes "ne servirait pas mieux la communauté s'il était appliqué à des tâches moins accessoires"...

Une économie vivante

A l’aube de la guerre, Paris abritait des milliers d’ateliers et d’ouvriers, modistes, brodeurs et couturiers. Le secteur de la mode représentait une part importante de l’industrie nationale.

Déterminé à maintenir ce secteur de l’économie vivant, le célèbre couturier de l'époque Lucien...

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