Écho de presse

Les écoles de plein air, « paradis des petits malheureux »

le par

Un cours à l'école de plein air du boulevard Bessières à Paris, Agence Rol, 1921 - source : Gallica-BnF

Laboratoire d’expériences pédagogiques et lieu de développement de la médecine de l’enfance, l'école de plein air est vue dans les années 1930 comme le gage d'une jeunesse « saine et robuste »

Des salles de classe aérées et baignées de lumière, des exercices physiques et respiratoires, des menus équilibrés et des soins adaptés : telles étaient les promesses des écoles de plein air, dont le concept naît en Europe avec le XXe siècle.

Des pédagogues novateurs s’associent aux médecins hygiénistes pour concevoir ces écoles d’un nouveau genre, qui doivent offrir à l'enfant un épanouissement tant physique qu'intellectuel. D’abord destinées à des enfants pré-tuberculeux, elles s’ouvrent ensuite à d’autres publics : enfants affaiblis par les privations de la Grande Guerre, enfants atteints de déficiences physiques ou mentales, enfants des quartiers défavorisés.

Paris, Lille, Roubaix, Pantin... Plusieurs expérimentations d'écoles de plein air, souvent temporaires, sont faites en France. 

Le premier congrès international des écoles de plein air se tient à Paris en 1922. À cette occasion, L’Ère nouvelle fait découvrir à ses lecteurs ce concept encore neuf qui, dans un contexte de peur de la dépopulation et de l'affaiblissement de la « race française », a de quoi séduire :

« Notre époque est vraiment le siècle de l'enfant. Si tant d’efforts convergent vers lui, ce n’est plus, uniquement, parce que, devenu plus rare, il a pris plus de valeur, mais aussi parce que nous comprenons mieux l’importance des premières années de la vie. Les médecins affirment que la santé de l'individu dépend des soins donnés dans le jeune âge. [...]

De sorte que le psychologue et le médecin, d’accord avec le pédagogue, s’écrient : “Soignons nos enfants, élevons bien nos enfants, faisons-en la...

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