Écho de presse

1881 : Les crucifix disparaissent des écoles parisiennes

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« L'enlèvement des crucifix dans les écoles de la ville de Paris », estampe, M. Gerlier, 1881 - source : Musée Carnavalet-Domaine Public

Dans le cadre du processus de laïcisation de l’enseignement porté par Jules Ferry, les symboles chrétiens qui ornaient les salles de classe de la capitale sont un à un décrochés. Au grand dam des observateurs conservateurs.

Au début du XIXe siècle, l’enseignement et l’encadrement des élèves dans les établissements scolaires est en grande partie pris en charge par des membres du clergé issus de congrégations religieuses, faute d’instituteurs formés par l’État. Mais au tout début de la Troisième République, après le vote des lois constitutionnelles de 1875, qui tendent à organiser le régime républicain en diminuant notamment l’influence de l’Église, une réforme de l’instruction publique apparaît nécessaire.

Dans ce contexte, le ministre de l’Instruction publique Jules Ferry fait voter diverses mesures destinées à laïciser l’enseignement dans les écoles publiques. Ces lois votées entre 1879 et 1882 visent à former des instituteurs laïcs pour remplacer auprès des élèves le personnel scolaire issu du clergé et d’une façon plus générale, à exclure les représentants de l’Église du Conseil supérieur de l’instruction publique.

Le 9 décembre 1880, le préfet de la Seine Ferdinand Hérold ordonne le retrait des signes religieux dans toutes les écoles publiques parisiennes. Bien que cette décision soit d’abord rejetée par le Sénat, le retrait de tous les crucifix, vierges et images religieuses traditionnellement placés dans les classes devient une réalité dès le début de l’année 1881.

L’annonce ...

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