Écho de presse

1927 : une grève du baccalauréat inédite – et victorieuse

le par

Écoliers du lycée Lakanal, Sceaux, 1916 - source : Gallica-BnF

En 1927, les professeurs du secondaire refusent de faire partie du jury du baccalauréat. L'objectif de cette « grève du bachot » : contraindre le gouvernement à rendre effective l'augmentation de salaires qui leur avait été promise.

Juin 1927. À l’approche du « bachot », l’inquiétude grandit : « les professeurs du secondaire feront-ils la grève du baccalauréat ? », s’interroge le journal socialiste L’Œuvre, qui expose les raisons d'un « mécontentement plus vif que jamais » :

« Il y a trois mois, les professeurs de l'enseignement secondaire, pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur la nécessité d'un rajustement équitable de leurs traitements, abandonnaient les fauteuils qui leur sont réservés au Conseil supérieur de l'instruction publique. Ils obtinrent à cette occasion des promesses précises, qui calmèrent pour un temps l'agitation.

Mais ces promesses ne leur ont apporté qu'une déception de plus. L'année scolaire va se terminer sans qu'aucune modification ait été apportée à la situation qu'ils déclaraient inadmissible. Aussi le mécontentement est-il plus vif que jamais.

Or nous sommes à la veille du baccalauréat. On va demander à un certain nombre de professeurs, à Paris et dans les grandes villes universitaires de province, un service supplémentaire, important, indispensable, et qu'on ne peut attendre que de leur dévouement. Ainsi sont-ils fortement tentés de répondre : "Donnant, donnant ! Nos augmentations ou pas de jurys de baccalauréat !" »

« Aurons-n...

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