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Écho de presse

Marguerite Steinheil, de demi-mondaine à veuve rouge (1/2)

En 1908, un double meurtre dans la haute société parisienne met en émoi la presse et l'opinion.
fait diversjusticeprocès
Marina Bellot

Ecrit par

Marina Bellot

Publié le

30 mai 2017

et modifié le 22 novembre 2024

En 1908, un double meurtre dans la haute société parisienne met en émoi la presse et l'opinion.

29 mai 1908, impasse Ronsin dans le 15e arrondissement de Paris. Un hôtel particulier cossu d'un paisible quartier parisien est le théâtre d’un double meurtre. Une femme en état de choc est retrouvée sur les lieux du crime : elle s’appelle Marguerite Steinheil. Les deux victimes sont sa mère et son mari, le peintre Adolphe Steinheil.
 

Immédiatement, la presse s’empare de l’affaire. "Un crime épouvantable, accompli avec audace et mystère, crime qui a provoqué une émotion énorme dans la société parisienne, tant par le nombre que par la personnalité des victimes, a été découvert hier matin à Paris", écrit Le Petit Journal.
 
Dans Le Matin, le ton est encore plus sensationnaliste :

"Un effroyable drame, un forfait stupéfiant, entouré d'un mystère encore impénétrable, a eu pour théâtre Paris, dans la nuit d'avant-hier. Il faudrait remonter bien haut dans les annales du crime pour en trouver l'analogue. Par cette journée ensoleillée du premier beau dimanche que le printemps nous a accordé, la nouvelle de cette tuerie a frappé de stupeur la population en fête.

C'est que la qualité des victimes et l'énigme de leur mort ajoutent encore au tragique des faits. Ces victimes appartiennent au monde des arts. C'est un peintre célèbre et riche, M. Adolphe Steinheil, c'est sa belle-mère, Mme Japy, belle-sœur d'un général, ancien sénateur, c'est Mme Steinheil elle-même, une jeune et séduisante Parisienne, dont la réputation d'élégance égalait l'éclatante beauté. Cette dernière, pourtant, n'est pas morte. Elle survivra certainement à ses blessures, d'ailleurs légères. Mais l'angoisse publique est au plus haut point. Se trouve-t-on en présence d'un drame de famille, ou s'agit-il de quelque exploit sanglant de cambrioleurs féroces ? L'enquête réussira-t-elle à nous fixer avant longtemps ?"

Si l'affaire est tout de suite aussi médiatisée, c'est parce que Marguerite Steinheil n’est pas une inconnue de la haute société parisienne : demi-mondaine, elle est notamment connue pour avoir entretenu une liaison avec le président Félix Faure — mort dans ses bras au palais de l'Élysée (lire notre article "Félix Faure, une mort en grande pompe").
Et très vite, les soupçons se portent sur cette Marguerite à la personnalité sulfureuse et à la vie dissolue. En novembre 1909, "la menteuse", comme la surnomme désormais la presse, est arrêtée et incarcérée à la prison Saint-Lazare.

"Ainsi tout l'échafaudage de monstrueux mensonges édifié par la veuve du peintre s'est écroulé. L'heure de la justice est arrivée : nous ne tarderons pas à connaître tous les dessous du drame."

Un an plus tard, tout de noir vêtue, elle comparaît devant la cour d’assises de la Seine. C’est le début d’un "procès sensationnel" à multiples rebondissements où le Tout-Paris se presse pour assister aux frasques de celle qui sera bientôt surnommée la "Sarah Bernhardt du prétoire".

 

Mots-clés

fait diversjusticeprocès
Marina Bellot

Ecrit par

Marina Bellot

Marina Bellot est journaliste indépendante, diplômée de l'Ecole de journalisme de Sciences Po. Elle a co-fondé en 2009 Megalopolis, un magazine d'enquêtes et de reportages sur la métropole parisienne, qu'elle a dirigé pendant trois ans. Elle est l'auteure de plusieurs ouvrages pédagogiques à destination des adolescents et a co-écrit une biographie de Jean-François Bizot, L'Inclassable, parue chez Fayard en 2017.

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