Écho de presse

L’attentat manqué des mines d’Aniche

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Une du Petit Journal, Supplément du dimanche illustrant l'attentat d'Aniche, 18 août 1895 - source : RetroNews-BnF

Le 4 août 1895, Émile Vuillemin, directeur des mines d’Aniche, est attaqué sans motif apparent devant l’église d’Auberchicourt. Le nord de la France est en émoi.

Le dimanche 4 août 1895, la commune d’Auberchicourt, située à un kilomètre et demi d’Aniche, dans le Nord, est en fête. On y célèbre les cinquante années de service d’Émile Vuillemin, figure locale, qui, après une longue carrière de contremaître, est devenu l’administrateur de la Compagnie des mines d’Aniche.

En cette fin de XIXe siècle, l’homme, âgé de soixante-quatorze ans et officier de la Légion d’honneur, est une personnalité emblématique du patronat minier de la région.

Le journal de la droite conservatrice Le Figaro rapporte que de grandes réjouissances ont été préparées en ce jour par les petites mains de la commune, et que rien n’annonce alors ce qui va venir.

« Un banquet de 4 000 couverts devait avoir lieu auquel étaient conviés tous les ouvriers et employés. La fête s’annonçait comme devant être très belle et des plus cordiales. »

Car ce jour-là, Clément Décout, un ancien mineur de la Compagnie d’Aniche, vingt-six ans et militant syndicaliste, a planifié de commettre un acte irréparable.

Ce dernier en effet a été congédié par M. Vuillemin deux ans auparavant, à la suite d’une importante grève ayant pris place de septembre à novembre 1893, et au cours de laquelle le jeune Décout a joué...

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