Les « endormeurs », rocambolesques malfaiteurs au chloroforme
Au début du XXe siècle, les journaux se font l’écho de la recrudescence d’ « endormeurs » qui détroussent leur proie après l’avoir plongée dans un profond sommeil à l’aide de narcotiques en vente libre...
Plonger sa victime dans un sommeil foudroyant, la dévaliser et déguerpir : telle était la spécialité des endormeurs, ces rocambolesques malfaiteurs qui apparaissent à la fin du XIXe siècle en France.
C’est d'abord dans les trains qu'ils commettent leurs larcins. Un voyageur isolé et le tour est presque joué : l'endormeur place violemment un mouchoir de chloroforme sur le visage de sa victime ; l'effet est presque instantané. Il n’y a plus qu'à dévaliser tranquillement sa proie devenue parfaitement inoffensive, puis à descendre l'air de rien à la station suivante.
En 1889, le chef d’une bande d’endormeurs est arrêté. La Croix décrit leur ingénieux procédé :
« Leur spécialité consistait à voyager dans les express et les trains de luxe où l'on recherchait les compartiments ne contenant qu’un voyageur. On liait connaissance, on finissait par offrir un cigare à son compagnon qui s’endormait en le fumant et on le dépouillait sans difficulté. [...]
La préparation des cigares ...
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