Écho de presse

Marie Becker, l’empoisonneuse de Liège

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Marie Becker, « l'empoisonneuse de Liège », dans les pages du Journal, 9 juillet 1938 - source : RetroNews-BnF

Lorsqu'en 1936, la police arrête « la veuve Becker » pour empoisonnement, les presses belge et française s’emparent de l’affaire : qui est donc cette meurtrière de femmes âgées ? 

Marie Becker est une ancienne commerçante ayant pignon sur rue devenue dame de compagnie et garde-malade après plusieurs revers de fortune.

Le problème, c’est que la plupart de ses clientes montrent une propension à décéder assez régulièrement après être passées entre ses mains.

« La veuve Becker, qui depuis longtemps n'a plus de domicile fixe, vivait de menus travaux de couture faits chez des particuliers. Elle apportait avec elle des pâtisseries et des bouteilles de bière et, fréquemment appelée au chevet de femmes âgées, malades ou déprimées, elle organisait à leur intention de véritables festins.

Le malheur est que, le plus souvent, mort s'ensuivait. Plusieurs de ses “clientes” succombèrent ainsi, en dix-huit mois. »

En 1933, puis en 1935, la police a reçu des lettres anonymes s’étonnant des décès subits de deux femmes, toutes deux proches de Marie Becker. À chaque fois, le manque de preuves oblige à classer l’affaire.

Le 12 octobre 1936, une nouvelle lettre anonyme arrive au parquet de Liège, sur la mort « dans des conditions suspectes » des veuves Lange (90 ans) et Maes (76 ans).

« La lettre précisait, sans toutefois donner de nom, que les deux femmes avaient été soignées par la même personne que la veuve Cruls, qui était morte, l'an dernier, d'une manière si bizarre.

Cette lettre déclencha une nouvelle...

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