Événement

La Commune, une presse de combat

le 12/03/2021 par RetroNews
le 04/03/2021 par RetroNews - modifié le 12/03/2021

Mars 1871 : Paris se soulève contre la République. 150 ans après, RetroNews propose une nouvelle collection de journaux d'époque réimprimés en intégralité. Découvrez la presse sous la Commune, des origines de l'insurrection aux conséquences de la Semaine sanglante.

Archives de presse

1871, la Commune

Une collection de journaux réimprimés en intégralité pour revivre la Commune à travers la presse de l'époque : caricatures, textes engagés, témoignages.

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L’Affranchi, La Sociale, Le Mot d’ordre, Le Vengeur, Les Lamentations de la Mère DuchêneAlors que Paris bascule, le nombre de nouveaux titres de presse explose. L’inventivité, le foisonnement de journaux éphémères, la censure qui s’abat, témoignent de la vivacité d’une presse qui est partie prenante, à la fois témoin et actrice de la Commune.

La Commune de Paris, qui s’étale de Mars 1871 à la « Semaine sanglante » du 21 au 28 mai 1871, a défrayé la chronique, tant en France que dans le reste du monde. Karl Marx, mais aussi ceux que nous appellerions aujourd’hui « les envoyés spéciaux » ont rapporté les événements, les perceptions, les idéologies qui s’y affrontent. Dans un déroulé chronologique allant de la guerre franco-prussienne de 1870, qui marque la chute du Second Empire, au siège de Paris et à l'instauration par la population assiégée de la Commune, la presse n’est pas un simple écho, elle propage et prend parti dans l’information.

Relire les journaux du temps tels qu’ils étaient, dans une sélection toujours trop courte face à la prolifération des caricatures, des textes engagés, des témoignages directs... c’est essayer de donner à voir l’émergence de cette presse de combat, portée par des Jules Vallès, Paschal Grousset, André Léo ou Jean-Baptiste Millière. C’est suivre, dans les premiers jours de la Commune, comment les grands titres comme Le Figaro, Le Petit Journal ou la presse en région couvrent heure après heure les événements dans Paris. C’est montrer comment la presse « versaillaise » propage à virulence égale sa haine de la Commune. C’est essayer de faire resurgir et rappeler à la mémoire ce Cri du peuple qui s’empare de Paris.

Cette nouvelle collection de journaux réimprimés propose de vous replonger dans cette révolution, en commençant avant la journée du 18 mars 1871, dans un Paris assiégé et bombardé par les Prussiens, jusqu’aux premiers regards portés sur l’insurrection populaire après la répression de la « Semaine sanglante ».

Archives de presse

1871, la Commune

Une collection de journaux réimprimés en intégralité pour revivre la Commune à travers la presse de l'époque : caricatures, textes engagés, témoignages.

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Au sommaire :

 

  • Le Journal des débats, 7 janvier 1871
    Placardée dans Paris au lendemain des bombardements prussiens, l’« Affiche rouge » demande le remplacement du Gouvernement par la création d’une Commune : réactions dans le Journal des débats, défavorable à l’insurrection.

 

  • La République à outrance, 18 février 1871 (affiche)
    Après la signature de l’armistice franco-prussien, le 28 janvier 1871, la presse se fait l’écho de l’appréhension au sujet de l’entrée de l’empereur d’Allemagne à Paris, assiégé depuis plus de quatre mois. Caricature de Félix Régamey.

 

  • Le Cri du peuple, 22 février 1871
    Le premier numéro du journal de Jules Vallès décrit la honte et l’agonie que ressentent la France et Paris. Vallès, l’un des rédacteurs de l’« Affiche rouge », exige le châtiment de ceux qui auraient livré Paris.

 

  • Le Châtiment, 8 mars 1871
    D’inspiration blanquiste : rédigé en 1851 à l’occasion du 3e anniversaire de la proclamation de la République, ce toast republié donne le sentiment de Blanqui sur les responsables de l’échec de la Révolution de 1848.

 

  • Le Figaro, 20 mars 1871
    18 mars. Le gouvernement tente de désarmer la Garde nationale et les Parisiens en prenant les canons de Montmartre. Paris s’hérisse de barricades : récit quasiment heure par heure de la première journée d’insurrection.

 

  • Le Journal officiel de la République française, 20 mars 1871
    19 mars. La rédaction du « J.O. » part pour imprimer de Versailles. À Paris, les locaux sont repris par la Garde nationale et des journalistes, qui publient dès le 20. Deux éditions sont alors diffusées pendant la Commune.

 

  • Le Cri du peuple, 21 mars 1871
    Interdit le 12, le titre reparaît. « La victoire fatigue autant que la persécution. Tout l’équipage du Cri du peuple [...] a le cœur joyeux, mais les jambes cassées. [...] Chacun a monté la garde derrière les barricades. »

 

  • La Commune, 24 mars 1871
    Avec le retrait à Versailles des autorités, le Comité central décide l’élection des membres de la Commune. Le scrutin s’organise alors que certains maires et députés œuvrent à la conciliation avec le Gouvernement. 

 

  • Le Père Fouettard, à partir d’avril 1871 (affiche)
    Neuvième et dernier numéro de la brochure vendue 1 sou. Avec comme sous-titre « La République ou la trique », elle témoigne de la présence permanente de la caricature sous la Commune.

 

  • Le Cri du peuple, 28 mars 1871
    23 mars. Les premières communes éclatent en dehors de Paris : Le Cri du peuple publie les « nouvelles de Marseille » et « événements de Lyon ». Narbonne, Saint-Étienne, Toulouse, Le Creusot et Limoges suivent.

 

  • La Sociale, 3 avril 1871
    Imprimé le soir du 2 avril, daté du lendemain, La Sociale incite à en finir avec la conciliation et à marcher sur Versailles, dont les forces s’établissent en banlieue. La Commune lance une contre-offensive le 3 avril.

 

  • Le Mot d’ordre, 8 avril 1871
    « Le peuple a brûlé l'échafaud sur le boulevard Voltaire ». Événement ô combien discuté mais symbolique, les communards brûlent les bois de guillotines le 6 avril. 

 

  • L’Affranchi, 21 avril 1871
    Retranscription dans L’Affranchi du « programme de la Commune » rédigé à la mi-avril. En deuxième page, la rubrique « Le venin réactionnaire » est une revue de presse de ce qui circule dans les journaux versaillais. 

 

  • Paris-Libre, 14 avril 1871
    L’affrontement se poursuit en banlieue de Paris. Après le récit des dernières nouvelles et des prises de la Commune, le journal revient sur la rivalité historique de 1789 entre Versailles, « ville royale », et Paris. 

 

  • Le Fils du père Duchêne illustré, 14 mai 1871 (affiche)
    La Commune accomplit le projet de démolition de la colonne Vendôme, réclamée dès septembre 1870 notamment par Courbet. Ici, le « citoyen Courbet » part à l’assaut des colonnes, renversant une modeste colonne Morris.

 

  • Le Vengeur, 17 mai 1871
    « Chute de la colonne [Vendôme] : point de gloire pour l’esclave que le jour où il abat le tyran. Ce trophée de sa gloire et de notre honte [...], nous l’avons biffé de notre sol. » (Félix Pyat, fondateur du journal).>

 

  • Le Fils du père Duchêne illustré, 24 mai 1871 (affiche)
    « Le départ de la Commune ». Cet ultime numéro du titre, qui en compte seulement dix, paraît pendant la « Semaine sanglante ». La répression met fin à ce Père Duchêne communard le « 4 prairial an 79 » de la République.

 

  • Le Petit Journal, 28 mai 1871
    Pour faire connaître « les actes horribles accomplis à Paris », le journal proversaillais donne sa vision du chaos de l’insurrection : « [communards] incendiaires », « rues jonchées de cadavres », « ruisseaux charriant du sang ».

 

  • Le Monde illustré, 10 juin 1871 (affiche)
    Trois scènes de la répression : l’exécution du journaliste Millière sous le porche en péristyle du Panthéon, la prise de la mairie place du Panthéon et l’accueil fait à l’armée française après 72 jours de Commune.

 

  • Le Gaulois, 22 août 1871
    Peu après la Commune, le New-York Herald s’entretient avec Marx sur le rôle joué par l'Internationale des travailleurs dans l'insurrection. Le Gaulois retranscrit en page 3 « La Commune jugée par Karl Marx ».