Extrait du journal

On interpellera aujourd'hui, à la Chambre des députés, sur l'état sanitaire de notre armée. Des voix sévères s'élèveront à la tribune pour réclamer des explications au sujet de l'augmentation qui s'est produite en ces dernières semaines dans le nombre des soldats malades* Il faudra que l'on sache pourquoi la morbidité et la mortalité militaires sont plus élevées, toutes proportions gardées, que les années précédentes. De 1905 à 1913, au mois de janvier, la moyenne des hommes malades, à l'infirmerie ou à l'hôpital, était de 82 pour 1,000, et la moyenne des décès de 0,32 pour 1,000. Pendant le mois de janvier 1914, ces deux proportions ont atteint respectivement 96 pour 1,000 en ce qui concerne les malades et 0,39 pour 1,000 quant aux cas dé mort. Le Parlement "voudra connaître, et il aura raison, à quoi tient cette aggravation, que l'on a d'ailleurs exagérée, et, quels services — ou quelles personnalités — doivent en être rendus responsables....