Extrait du journal

» La surveillance générale et rigoureuse qui est exercée en France sur le port de toute dé coration étrangère aura raison de ces inlrigans. » Je soumets ces considération avec confiance à la haute et hienveiliante appréciation de Votre Excellence, et je saisis cette occasion pour vous renouveler l'assurance de la haute considération avec laquelle..., etc. » Vicomte de Paiva. » Voici la réponse de S. Exe. M. Drouyn de Lhuys: « Paris, le 5 juillet 18G3. » Monsieur le vicomte, » Je sais en effet qu'il existe à Londres une fabrique de faux brevets de décorations, à la tôle de laquelle sont les sieurs M..., de P... et de L..., affiliés à un prince albanais. Tous ces personnages ont créé, avec quelques autres, une sorte de société sous le titre de Légion du mérite civil, qui a fait quelques dupes. Ils sont bien connus de la police anglaise. Eu 1853, il est sorti de cette officine ou d'une autre de même espèce une série de brevets de l'ordre du Sauveur de Grèce, et plus tard des décora tions du Christ de Portugal. C'est vous, mon sieur le vicomte, qui avez été l'un des pre miers h mettre lé gouvernement sur la voie de cette dernière fraude, et je ne puis que vous renouveler tous les remercîmens qui vous ont été adressés alors à cet égard. Je vous prie de vouloir bien continuer à nous aider dans ces investigations, et bonne justice sera faite des impostures. Si parmi les porteurs de ces brevets il s'en trouve qui ne soient pas de mauvaise foi et qu'ils se présentent à la grande chancellerie de la Légion-d'Honneur, la fraude sera reconnue du premier coup d'oeil, les brevets me seront communiqués et je les ferai sur le-champ déférer à votre examen. Les magistrats ont toujours les yeux ouverts sur la question si délicate de port illégal de décorations ; nul rapport récent ne m'a été adressé à ce sujet quant aux Ordres portu gais , et j'ai lieu de présumer que l'allusion qui y a été faite n'avait pour objet que les faux anciens, depuis si longtemps réprimés. » Agréez les nouvelles assurances de la haute considération avec laquelle j'ai l'honneur d'être, monsieur le vicomte, votre très humble et très obéissant serviteur, » Diiouyn de Lhuys. »...