Extrait du journal

M. le grand rabbin du Consistoire central vient de publier une lettre pastorale que nous ne pouvons reproduire dans ce numéro déjà terminé, et que nous avons eu à peine le temps de lire. Mais dès aujourd’hui, nous félicitons M. Ulmann delà parfaite lucidité de ce travail, et surtout de la modération qui ne lui a pas fait défaut) en présence des attaques passionnées dont les conférences ont été l’objet. On peut appliquer à cette instruction, que beaucoup de nos lecteurs auront entre les mains quand ce numéro paraîtra, le mot de Montaigne : Ceci est une œuvre de bonne boy. Mais elle a d’autres mérites encore ; elle atteste une sérieuse élude, une connaissance approfondie des lacunes qui existent dans notre organisation religieuse, et des moyens les plus propres à la consolider et à la développer. M. le grand rabbin du Consistoire central a le juste sentiment de la réalité et le désir de ramener à la pratique des devoirs israélites toutes les intelligences et tous les cœurs : sa lettre pastorale forme donc une utile et vivifiante lecture qu’on ne saurait ni. abréger ni résumer, sans l’affaiblir....