Extrait du journal

Est-il besoin de rappeler ici que, bien avant d’être appelé à la direction de cette ambassade de Londres, où il avait été pendant de longues années un des principaux collaborateurs de Pau. Cambon, M. de Fleuriau avait débuté à Constantinople comme troisième secrétaire ? puis qu’il s’était, peu après la grande guerre, rendu à Pékin en qualité d’envoyé extraordinaire et de ministre plénipotentiaire ? 11 occupa ce poste pendant près de trois ans (1921-1924), jusqu’au moment où sa parfaite connaissance de la politique franco-britannique le désigna pour l’ambassade de Londres, qu’il quitta en mars 1933. C’est seulement un peu plus tard, après son retour définitif en France, que M. de Fleuriau accepta d’entrer dans notre Comité, auquel il ne put malheureusement pas apporter toute la collaboration que nous eussions souhaitée et que lui-même eût désiré nous donner. Mais le prestige de son nom, le souvenir des services rendus par lui au pays, soit en Extrême-Orient, soit à Londres, l’assurance (pie nous pouvions, le cas échéant, recourir à sa longue expérience et à ses conseils nous étaient déjà très précieux. C’est donc avec douleur que nous nous inclinons aujourd’hui sur la tombe de ce très galant homme, qui fut trop peu de temps des nôtres, d’un représentant de la France qui, partout et toujours, servit avec un ardent patriotisme et lit honneur à son pays....