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Cote de la Bourse et de la banque, 7 mai 1887

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Cote de la Bourse et de la banque
7 mai 1887


Extrait du journal

7 Mai La spéculation n’a pas supporté sans fati gue les dernières secousses du marché ; elle éprouve maintenant un grand besoin de repos. Aussi l’animation fait complètement défaut. Les ventes sont à peu près suspen dues; mais les achats ne portent que sur quelques rares valeurs et ils n’ont aucune importance. On s’étonne quelque peu d'avoir à con stater qu’il est difficile de remonter le cou rant, alors que les capitaux abondent et que les emprunts obtiennent partout un si écla tant succès. L’emprunt de la Ville de Paris a été couvert vingt neuf fois. Les gros sous cripteurs à l’emprunt russe ne recevront que 10 0,0 de leurs demandes. On annonce que l’emprunt autrichien a été couvert trois fois. L’empressement avec lequel les capi taux ont répondu aux appels qui viennent de leur être adressés contraste singulière ment avec la pénurie des transactions. C’est ce qui fait dire aux partisans de la hausse que le moment n’est plus éloigné où nous assisterons à un réveil des affaires. Mais ce qui paralyse en ce moment l’es sor de la spéculation, c’est la perspective d’un gros emprunt. La commission du bud get a renvoyé au gouvernement son projet de budget pour 1887 « qui ne répond pas aux vues du pays et qui n'assure pas l’équi libre. » 11 parait certain que le gouverne ment parviendra à lui prouver que lesnouvelles économies qu’on lui demande ne sont pas possibles. C’est la réponse qu’on attend généralement. En résultera-t-il un conflit entre le ministre des finances et la Commis sion et, par suite, une crise ministérielle? L’opinion est, aujourd’hui, que le conflit n’éclatera pas, que l’on trouvera un moyen de transaction entre la Commission et le gouvernement et que l’on se résignera, pour gagner du temps, à contracter un emprunt de consolidation. Un de nos confrères assurait ce matin, que plusieurs membres de la Commission étaient d’avis de proposer un emprunt de 700 mil lions. Partie de cet emprunt serait affectée à la consolidation de bons sexennaires, par tie servirait à équilibrer le budget en 1888, en attendant les résultats d’un remaniement de l’assiette des impôts. On ne se fait aucuns illusion sur ce que ! l’on peut attendre d’une nouvelle révision \ des crédits. L’équilibre ne sera pas obtenu...

À propos

Lancée en 1873, la Cote de la Bourse et de la banque était un quotidien financier qui indiquait toutes les valeurs de bourses et les différents cours. Entre 1876 et 1877, le journal publie en supplément la Semaine financière. Il fusionne avec Le Messager de la Bourse en 1879 et devient alors la Cote de la Bourse et de la banque et le Messager de la Bourse réunis. Le journal paraît sous ce titre jusqu'en 1940.

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