Extrait du journal

FÊTE DE SAINT-JEAN-DES-VIGNES. Nous ne connaissons point de fête champêtre plus belle que celle de Saint-Jean-des-Vignes. Ici, ce ne sont pas seulement des repas d’amis, des divertissements publics ;—cette fête a une signification plus haute; c’est toute une commune conviée solennellement à la récompense de la vertu ; c’est la fête de la Rosière. Cérémonie pleine de charmes et de poésie, qui émeut l'âme, qui touche le cœur, et où préside la religion avec son autorité et la majesté de ses pompes. L’institution des Rosières remonte au VIe siècle. L’histoire nous apprend qu’en 332 Saint-Médard fonda celle de Salency et que la première Rosière fut la sœur du saint évêque. Depuis, celte institution s’est propagée en diverses localités; celle de Saint-Jean-des-Vignes date de 1810 et a pour fondateur un vénérable prêtre, né en cette commune, M. Piot, curé de Corcelles-lès Citcaux (Côte-d’Or). « Mon intention, dit M. Piol dans son testament, a « toujours été, comme elle l’est présentement, d’instituer « un prix d’encouragement pour la régénération des a bonnes mœurs, dans la commune de Saint-Jean-des* « Vignes, lieu de ma naissance, lequel prix sera adjuge « annuellement et à perpétuité, au garçon dudit lieu, « qui, au jugement de ses concitoyens, sera jugé le plus « vertueux et le plus sage, alternativement avec une « fille dudit lieu, qui sera de même jugée la plus digne; << le tout sous la dénomination du Rosier et de la Rose. a Ce prix consistera eu uûe somme de 200 fr. ; en...