Extrait du journal

LES EVENEMENTS DE RUSSIE Saint-Pétersbourg.—La police a empê ché la manifestation projetée des ouvriers des usines Poutilof, en enlevant et en en terrant à 6 heures du matin les corps des ouvriers dont les obsèques devaient servir de prétexte à la manifestation. 16 nouveaux régiments viennent d’être mobilisés. Ils vont être cantonnés dans le voisinage des usines et des fabriques ain si que dans les districts où se fait sentir le mouvement agraire. M. Riesling, gérant de l’usine métallur gique Sestrorctsk, a été frappé, hier, de plusieurs coups de couteau par un ouvrier. Le meurtiier a été arrêté. Varsovie. — Un conseil de guerre a condamné à mort 3 ouvriers inculpés d’a voir blessé un agent de police pendant les émeutes de janvier. 2 ouvriers ont tué samedi matin, dans une rue de Lody, un agent de police ; un des meurtriers a été arrêté. Les membres du barreau ont tenu samedi soir une réunion dans une maison parti culière, pour entendre la lecture du rap port des délégués au congrès de SaintPétersbourg. Ceux ci ont informé la réunion qu’ils avaient présenté les demandes suivantes, que le congrès avait acceptées : 1* Autonomie pour lu Pologne, sons la forme d'une constitution à bâte démocratique, avec une législature nationale, qui enverrait dés représentants à Saint Pôtersbonrg, maie qui resterait complètement indépendants. 2* Aucune ingérence russe dans les droits des Polonais ne serait permise. Les avocats polonais et russes, ont ajouté les délégués, se sont cordialement enten dus pour travailler ensemble à renverser l’administration actuelle. La réunion a approuvé l’action des délégués. Tcheliabinsk. — Des placards répandus partout et excitant la population à l’émeute ont amené depuis trois jours des troubles graves. 16 maisons ont été pillées et dé molies par les troupes. Les juifs, qui avaient occasionné les premiers désordres, se sentant menacés et,craignant des repvé sailles, cherchent un abri dans les maisons des chrétiens. D’autres quittent la ville. Des troupes sont parties d’Ekaterinbourg pour réprimer les désordres. LE COMPLOT Donc ils étaient sept qui voulaient nous ramener aux plus mauvais jours de notre histoire. Tamburini, Volper et leur suite conspiraient contre la sûreté de l’Etat. On n’a pas trouvé chez eux le moindre fusil ; mais on a découvert, quelque part, des uniformes militaires et des cartouches du modèle aboli de 1874 Qu’est-ce qu’ils en voulaient faire? On ne sait pas L’hypothèse d’un enlèvement du président de la République, qui a été soufflée par les gazetiers officieux, n’est présentement appuyée sur rien. Ils conspiraient avec qui, au profit de qui ? On ne sait pas davantage. On avait dit au début que le prince Victor était de l’affaire ; plus tard, on s’est rabattu sur le duc d’Orléans. Un officieux a imprimé...