PRÉCÉDENT

Courrier du Berry, 9 octobre 1882

SUIVANT

URL invalide

Courrier du Berry
9 octobre 1882


Extrait du journal

Bourges, 9 octobre 1882. LES VICTIMES Depuis quelques jours les colonnes du Bulletin des Lois sont encombrées de longues listes des indemnisés pour cause politique. Ces indemnisés sont les victimes du coup d’Etat du 2 décembre. On pouvait croire que depuis 50 ans beaucoup de ces victimes de la politique étaient mortes ou bien s’étaient refaites par la politique des situations équivalentes ou même supé rieures à celles qu’elles occupaient lors du coup d’Etat. Eh bien ! non! Les victimes du 2 décembre se sont multipliées avec le temps, et, chose sin gulière, des individus qui n’étaieit pas nés en 1851, se trouvent aujourd’hui pour vus d’une pension de l’Etat, sous prétexte qu’ils ont eu un parent quelconque qui, de près ou de loin, a été victime d’une crise politique. Il n’est pas un bâtard d’apothicaire ré publicain en 1851 qui n’ait réclamé une indemnité et ne l’ait obtenue. Si tous ceux qui, depuis cinquante ans, ont eu à souffrir des révolutions ; si tous ceux que les émeutes de 1850, de 1852, de 1848, du 4 Septembre, de la Commu ne, des décrets du 29 mars, si tous ceux qui ont été révoqués, expulsés, ruinés ou dont un parent a subi un dommage par suite d’un coup d’Etat ou d’un coup de main, s’ils se mettaient tous à réclamer, il n’y a pas, croyons-nous, une seul famille française qui n’eût a se poser en victime et ne pût se promener dans la rue, avec une plaque sur la poitrine implorant la pitié publique. Ayez pitié d’une pauvre victime d’une des quatorze dernières révolutions qui ont agité la France. Qui n’est pas plus ou moins victime de quelqu’un ou de quelque chose ! Quel est le Français qui n’a pas eu un père, un frère, un oncle, un cousin frappé dans ses intérêts et sa position ? Mais il ne suffit pas aux républicains d’indemniser les Français, on indemnise jusqu’aux fils d’étrangers. Les Badois, Polonais, Génois, Suisses,...

À propos

Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa Le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, le journal devint Le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher. Il traitait en quatre pages de toutes sortes d’actualités (littéraires, agricoles, scientifiques et politiques) et soutenait une ligne favorable à ce qu’il nommait une « monarchie chrétienne et tempérée ».

En savoir plus
Données de classification
  • spuller
  • besnier
  • pellerin
  • errington
  • brisson
  • andré barbes
  • dréo
  • france
  • paris
  • rome
  • var
  • bourges
  • binic
  • amiens
  • flourens
  • bour
  • brignoles
  • la république
  • seine
  • parti républicain
  • ai